Oran - Ecologie

Ecologistes en devenir



L’écologie peut mener à la solidarité. C’est la leçon délivrée à travers une belle initiative de volontariat (thiwizi) lancée en ce début de février par l’association écologique Cap Vert de la ville d’Aokas dans la wilaya de Béjaïa.

Ces animateurs ont eu le bon réflexe d’associer les élèves des établissements scolaires de la commune pour mener à bien une importante opération de reboisement. L’objectif visé est la reconstitution de la couverture végétale des environs du village Taremant victime de graves incendies en septembre dernier. Ce motif mobilisateur a drainé la grande foule. Il a surtout offert un thème de sensibilisation judicieusement exploité. Avant de débarquer au village, les élèves ont été préparés par leurs encadreurs. Le pourquoi de l’opération, les conséquences des actes criminels et par dessus tout, les gestes à faire une fois sur place. Ce sont là les points essentiels d’une belle leçon d’écologie citoyenne. Arrivés à la place du village, les écologistes en herbe ont eu l’agréable surprise d’être reçus par les anciens de la djemaâ. Une hospitalité ponctuée de discours de bienvenue et de collations avant et après le reboisement d’environ 400 plants de cyprès. De telles actions - et d’autres tout aussi prometteuses sur les plans écologique et éducatif - constituent la base d’une éducation scolaire durable. Les autorités doivent soutenir les associations qui travaillent en direction des jeunes enfants scolarisés. Là se niche le vivier d’une citoyenneté en devenir.

La police « c’est sympa »
Pour le commun des mortels et sous toutes les latitudes, l’image du policier est dépréciée. Nos enfants sont inévitablement « contaminés » par de tels préjugés transmis par leurs aînés. Que faire pour renverser la vapeur et prévenir un tel état d’esprit chez les jeunes ? Qui dit prévention pense éducation. Celle-ci n’est durable et efficace que lorsqu’elle commence dès le jeune âge. Et surtout quand elle s’appuie sur une méthodologie qui entraîne l’adhésion des enfants et les captive. N’y a-t-il pas parmi eux de futurs policiers et policières ? Les vocations sont souvent précoces. Elles peuvent naître à tout moment et en toute occasion. A ce sujet, on ne peut que saluer l’initiative de la DGSN en cette Journée nationale du chahid (18 février). Le Musée national de la police de Châteauneuf (Alger) a initié des portes ouvertes dites d’information et de sensibilisation. Il a accueilli des collégiens curieux d’approcher de la sorte les hommes à la casquette. Des explications leur ont été données au sujet des photos exposées et des événements traversés par la corporation. Les sourires étaient au rendez-vous, les rapports décontractés et les langues se sont déliées. Nos futurs hommes à casquette ont posé des questions et noté les réponses. Il serait utile - et pédagogiquement recommandé - de les inviter à rédiger des exposés dès leur retour à l’école ou au collège. Il faudrait une suite à cette visite : de celle qui marque la mémoire. A leurs enseignants de prendre le relais de cette journée de sensibilisation.


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