« L'université face au défit de l'emploi de ses diplômés» est le thème choisi cette année par l'université Oran 1 pour son cours inaugural de l'année universitaire 2015-2016. Un cours qui a été présenté hier au campus Taleb Mourad par le Professeur Bachir-Bouiadjra Noureddine de la faculté de médecine en présence de représentants de la communauté universitaire mais aussi du secteur socioéconomique et d'élus locaux.Le conférencier a tout d'abord présenté quelques concepts clés nécessaires à la compréhension de ce thème qui intéresse à la fois les pouvoirs publics, le secteur économique et la communauté universitaire. C'est ainsi qu'il définit l'employabilité comme étant « la capacité d'évoluer de façon autonome à l'intérieur du marché, de façon à réaliser, de manière durable, par l'emploi, le potentiel qu'on a en soi ». Le conférencier paraphrasera le professeur Katrin Kraus de l'université de Zurich pour dire que « l'employabilité exprime la capacité et la disposition à maîtriser différentes phases de son parcours professionnel et d'adapter en conséquence et en permanence l'ensemble de ses compétences et de sa force de travail aux exigences du marché. Son développement et son maintien imposent de grandes exigences en matière d'orientation et de formation professionnelles ».Pour le conférencier, le projet professionnel est construit dès l'entrée de l'étudiant à l'université car, c'est lui qui doit le guider dans le choix des filières. L'étudiant est appelé, pendant son cursus, à oublier cette obsession de la moyenne et se libérer de l'esprit scolaire pour se consacrer à construire le projet professionnel. Une quête de vocation, seule à même de garantir plus tard l'épanouissement professionnel. S'accaparer des «outils jokers» (langues étrangères maîtrise de l'outil informatique et des NTIC...) représentent pour le conférencier des atouts majeurs à même de compenser l'écueil de l'expérience professionnelle souvent exigée à l'emploi. Il soulignera à ce propos que 77 % des demandeurs d'emploi en 2015 sont des primo-demandeurs. Abordant le volet relatif aux passerelles existantes avec le milieu socioéconomique, notamment dans le cadre du « Bureau de Liaison Entreprises-Université » (BLEU), le docteur Bachir-Bouiadjra dira que pour le secteur socioéconomique, «il est certainement bien » d'absorber le produit universitaire fini, mais « il est encore mieux de le valoriser ». Le conférencier citera par ailleurs quelques exemples de carrières fort demandées mais peu connues, à l'exemple de nutritionniste, médecin esthétique, podologue, angiologue, ergothérapeute, orthoptiste, minotier….En conclusion, le Pr. estimera que « la réussite d'une réforme réside dans la capacité de ceux qui l'initient d'avoir une large propension à l'écoute des préoccupations des autres, de prendre conscience et de partager avec eux ces mêmes préoccupations, de faire l'analyse objective de leurs situations et d'impulser une réflexion élargie à toutes les parties prenantes ».
Posté Le : 20/10/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Houari Barti
Source : www.lequotidien-oran.com