Oran - Revue de Presse

Constat de divisions et de haines Les dirigeants arabes ne jouent plus la comédie de l'union



Un «bon sommet» en somme: sans grande décision après avoir été sans fausse convenance. Les chefs d'Etat arabes souhaitent l'union, ils ne la feignent plus. C'est peut-être cela le progrès, une mise en évidence ouverte des divergences et des alliances. C'est encore le colonel Kadhafi qui le dit sans détours et avec humour: «Aucun développement notable n'a été enregistré lors de ce sommet, comme cela a toujours été le cas lors des précédents sommets». «Le plus important dans ce sommet, c'est le fait que nous avons reconnu l'existence de divisions, des problèmes et une haine entre les pays arabes et qu'il faut trouver un mécanisme pour le surmonter». Pour les mécanismes, il faudra attendre  une autorisation américaine sans doute — même si le président Bouteflika, présent à Damas, s'arrêtera au Caire pour parler à Moubarak, absent de Damas. Ce sommet n'a pas été comme les autres puisqu'il a constaté les «divisions et des haines». Les Syriens sont satisfaits, ils ont tenu leur sommet malgré les pressions des Américains. «La simple tenue du sommet à Damas est un succès, si l'on tient compte des pressions» américaines pour inciter les pays arabes à ne pas y participer. Les Saoudiens et les Egyptiens pensent l'avoir amoindri et qu'ils ont accompli leur mission. Chacun peut spéculer. Il faut juste saluer que ces dirigeants arabes ne feignent plus un amour sans bornes. Le stoïque Amr Moussa aura donc une fois de plus assumé le rôle ingrat de dire les résultats du sommet contre dans la «déclaration de Damas». Le Liban s'est absenté pour la première fois dans l'histoire de la Ligue. Il a raté peut-être l'occasion de dire ses vérités à la Syrie. La déclaration de Damas se contente de réitérer l'attachement des dirigeants arabes «à l'initiative arabe pour le règlement de la crise libanaise» et a appelé les dirigeants libanais à élire à la présidence «le candidat consensuel, le général Michel Sleimane, à la date convenue». Ils ont aussi exhorté la majorité et l'opposition au Liban à s'entendre «le plus vite possible» sur un gouvernement d'union nationale. Plus neutre que cela on ne peut pas. Les forces politiques libanaises devront trouver en eux-mêmes le moyen de se débrouiller... Ils peuvent s'entendre ou attendre le jour improbable où les Syriens et Saoudiens... Au Qatar, si Al Jazira ne fait pas des siennes


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