Répondant à diverses questions des journalistes lors d’une conférence de presse organisée, mardi dernier, le wali d’Oran, Samir Chibani, a annoncé de grands projets au profit de la métropole oranaise et a livré sa vision centrée sur la nécessité d’assurer la qualité du bâti et la préservation du patrimoine.
Répondant à une question d’El Watan, le wali a affirmé qu’«il y aura certainement un vaste plan de modernisation à Oran, similaire à celui annoncé à Alger, au même titre que dans d’autres villes du pays».
Pour rappel, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a déclaré, le 16 décembre, qu’après l’achèvement des projets de modernisation d’Alger dans la capitale, «nous passerons à d’autres wilayas dans l’est, l’ouest, le centre et le sud du pays».
Sans vouloir anticiper sur ce volet, le chef de l’exécutif a tenu à insister sur des projets structurants de bonne qualité à la hauteur des besoins du statut de la belle ville qu’est El Bahia.
«J’insiste sur l’utilisation rationnelle et draconienne du foncier qui est une denrée rare. Il s’agit notamment de préserver les terrains de haute valeur, notamment ceux situés sur la frange maritime qui devront accueillir des projets structurants et bénéfiques pour El Bahia. Des projets qui seront, par exemple, dédiés au tourisme à l’image de l’aménagement d’une marina», a souligné le wali.
Le chef de l’exécutif a insisté sur le respect de la qualité du futur cadre bâti.
Pour les urbanistes, un tel vaste plan de modernisation d’une future métropole méditerranéenne oranaise devrait se concentrer sur plusieurs axes clés dont le développement durable et un renouvellement des infrastructures de transport en commun efficaces.
L’autre levier est d’assurer la cohésion sociale par un renforcement des services publics et l’attractivité économique qui passe par un soutien aux secteurs innovants pour stimuler l’économie locale.
Oran a besoin d’un plan de modernisation qui s’articulerait autour de plusieurs axes stratégiques dont la réhabilitation du patrimoine historique, l’amélioration des espaces verts, la lutte contre la pollution, le développement d’infrastructures écologiques et l’aménagement d’une marina sur la frange maritime.
Par ailleurs, en réponse à une autre question, le wali s’est exprimé sur la réhabilitation de Sidi El Houari, un patrimoine à haute valeur historique qui bénéficie d’un statut de «secteur à sauvegarder», consacré par un décret exécutif datant du 22 janvier 2015.
Les amoureux du patrimoine expriment des craintes de voir ce projet de réhabilitation consacrer un remplacement d’un patrimoine à haute valeur architecturale par des constructions «modernes» inadéquates. En réponse à cette préoccupation, le chef de l’exécutif a rassuré en affichant sa volonté de relancer de manière adéquate ce projet de réhabilitation. Ce joyau historique est malheureusement dans un état de décrépitude très avancé.
Le chef de l’exécutif a souligné la nécessité de la préservation de ce quartier historique qui constitue le vieil Oran. Ce patrimoine a plus que jamais besoin d’être réhabilité.
Le wali a prôné l’idée de reconstruire sur la base d’un principe: faire revivre le patrimoine architectural algérien.
Une vision qui dicte aux différents processus de préservation les aspects architecturaux en leur fournissant des solutions inspirées de nos traditions architecturales. L’approche est ainsi de valoriser l’architecture algérienne dans les projets d’urbanisme.
Cette vision vise à apporter une réponse à la forte demande de logements en intégrant l’écologie dans les instruments d’aménagement et d’urbanisme (PDAU et POS).
Par ailleurs, en réponse à une autre question, le wali a fait état d’un projet qui lui tient particulièrement à cœur: la réalisation d’une pénétrante autoroutière reliant la ville d’ Oran à la périphérie sud-ouest de la métropole. Cet axe routier permettra de décongestionner la circulation.
Un concours d’idées sera lancé afin de recueillir les propositions quant aux variantes d’un tel projet d’infrastructure.
Enfin, sollicité par la presse, le wali s’est engagé à régler le problème qui se pose au sein de l’école primaire publique Bensmain Boumedienne située dans la cité Akid Lotfi qui n’a pas de femme de ménage depuis plusieurs semaines. L’absence d’une femme de ménage a eu de graves conséquences, non seulement sur les conditions de scolarité, puisque les élèves suivent des cours dans des salles insalubres, mais pire encore, les toilettes étant impropres.
Suite à cet engagement du wali tenu mardi dernier, une équipe technique a été dépêchée, mercredi, sur place pour régler ce problème. Des parents d’élèves ont pris attache avec notre rédaction pour saluer cette prompte intervention favorable du wali.
Photo: Le wali d’ Oran, Samir Chibani
R. O.
Posté Le : 24/12/2024
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : R. O.
Source : elwatan-dz.com du samedi 21 Décembre 2024