Un groupe de jeunes riverains de la localité de Paradis-Plage, dépendante du chef-lieu de la daïra d'Aïn El Turck, issus de familles au revenu modeste, ont décidé après concertation de tenter d'embellir un tant soit peu le cadre environnemental et par ricochet celui de vie de leur lieu de résidence et ce, à travers des actions de volontariat.
Selon les déclarations formulées par ces bénévoles, «il s'agit essentiellement d'opérations de nettoyage de la plage et d'autres zones de ladite localité, qui se trouvent dans un état sordide, enfanté par l'absurde inertie dans laquelle ont été plongés les élus locaux bien avant la mise au placard de l'Apc d'Aïn El Turck, instruite par la wali d'Oran», a déploré avec une humeur bilieuse Amine, l'un des principaux initiateurs de ces actions de volontariat.
«Nous avons, vainement, à maintes reprises, sollicité les responsables concernés de la commune à travers des requêtes pour la réalisation de petits projets d'utilité publique, comme des espaces de convergence pour les familles et des aires de jeux pour enfants. Ils n'ont fort malheureusement même pas daigné nous répondre».
Nos interlocuteurs regrettent également «notre lieu de résidence n'a jamais été ciblé par un aménagement urbain contrairement aux autres zones de la commune d'Aïn El Turck. Les rues de notre localité ressemblent à s'y méprendre à des sentiers de campagne. Les chaussées sont défoncées dans plusieurs endroits et tapissées de crevasses, leur morbide dégradation va crescendo ».
Toujours est-il que ces jeunes, animés par la seule volonté de bien faire, qui se sont substitué à ceux chargés du volet réhabilitation et ne disposant que de très peu de moyens matériels et encore moins de finances, ont, selon le constat établi sur le terrain, colmaté d'exécrables crevasses sur les chaussées et procédé à la restauration de ce qui reste des trottoirs.
Une insurrection de la bonté.
«Peu à peu, d'autres jeunes de notre lieu de résidence viennent épouser notre initiative en apportant leur louable aide», a commenté en substance Omar, un autre bénévole adepte de la propreté comme tous ses compagnons, qui ont décidé, sans parti pris, d'apporter l'agréable au regard du contemplatif en tentant de redorer le blason d'une localité balnéaire, représentant un véritable pan de l'histoire contemporaine de la contrée d'Aïn El Turck.
Photo archive ajoutée par Akar Qacentina pour illustration de l'article
Rachid Boutlelis
Posté Le : 08/04/2021
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Rachid Boutlelis
Source : lequotidien-oran.com du mercredi 7 avril 2021