Certainement la génération de l’indépendance, ne connait pas encore son histoire, quant aux vétérans, il ne semblait pas aussi connaitre cette dame Oranaise C’est pourquoi soixante années après le déclanchement de la Révolution de 1954 et soixante dix ans après le massacre du 8 mai 1945, la militante Kheira Bent Bendaoud demeure dans l’anonymat. S’agit-il d’une ignorance ou d’une amnésie. Kheira Bent Bendaoud de son vrai nom Kheira Belgaid, native d’Oran en 1911, issue d’une famille aisée, connue à cette époque en Algérie. Militante au Parti du Peuple Algérien (PPA), elle était parmi les militants qui ont préparé les manifestations liées à la revendication de l’indépendance promise après la libération de la France du nazisme le 8 mai 1945.
La France comme à ses habitudes de renier les conventions signées avec l’Emir Abdelkader, elle a reniée ses engagements quant à l’indépendance de l’Algérie, dés sa libération de l’occupation Allemande. Militaires, policiers et colons se sont opposés aux manifestants algériens on provoquant un massacre de 45 000 indépendantistes Algériens. De ce fait contraire à tous les principes des droits de l’homme, des enfants algériens sont restés orphelins errants dans la nature et pourchassés par les colons et l’autorité d’occupation. Kheira Bent Bendaoud, qui se trouvait à Constantine tout en bravant le couvre feux instauré arbitrairement au Algériens c’est déplacée dans les villes ciblées par l’occupation et a réussie à sauver 45 enfants qu’elle a ramenée à bord du train, jusqu’à Oran où ils étaient accueilli à Medrassat el Falah en ville nouvelle par le groupe de Cheikh Said Zemmouchi, figure de l’association des Oulamas et des familles Oranaises qui se sont déclarées familles d’accueil de ces enfants. Kheira Bent Bendaoud, milita durant la Révolution de novembre en compagnie d’authentiques militants tels : Sid Ahmed Metahri, Cherfaoui, Kahloul… Elle a connue aussi l’Oranaise Ould Kadi Setti qui est la fille de la dame de fer Caida Hlima dont son beau fils est l’actuel ministre français Arnauld Montebourg.
Kheira Bent Bendaoud ne tarda pas à être arrêtée par l’équipe du chef du 2ème bureau Lefèvre qui comprenait aussi un algérien, musicien dans l’orchestre d’un artiste Oranais célèbre à nos jours, ce musicien était chargé des interrogatoires au 2ème bureau. Kheira sera inculpée pour atteinte à la sécurité de l’Etat Français emprisonnée à Oran, puis transférée à Alger où elle sera mise en résidence surveillée au quartier de la Casbah. Des personnes influentes ont plaidé en sa faveur et pour des raisons humanitaires, puisque sa santé s’est dégradée à Alger, elle sera transférée à Oran dans les mêmes conditions sous haute surveillance, avant qu’elle soit libérée. Kheira réintègre son domicile situé au quartier Saint Antoine. Quelque temps après elle sera rappelé à Dieu en 1961 et enterrée au cimetière de Sidi El Hasni en ville Nouvelle. Elle a vécu 50 années de militantisme pour sa patrie l’Algérie.
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Posté Le : 29/10/2014
Posté par : chouhada
Ecrit par : Par : Abdelkader BENBRIK