Une campagne de sensibilisation sur les risques de la contamination par la tuberculose des oliviers a été lancée par l'Institut national de protection des végétaux de Misserghine.
La campagne a touché les oléiculteurs de la région de Misserghine et de Boutlélis. Il s'agit d'une maladie parasitaire qui a fait sa parution depuis près de deux mois à Oran.
Les spécialistes de la station régionale de la protection végétale de Misserghine lancent un appel aux agriculteurs pour planter des arbres sains acquis auprès des pépinières, dont les produits ont été soumis à un contrôle, ou de présenter des échantillons à la station pour des tests gratuits en cas de doute.
Cette maladie très contagieuse n'a pas de traitement, et peut provoquer d'énormes dégâts si elle se propage dans les autres champs.
Selon les spécialistes, les dégâts de cette infection sont graves, car la seule solution dans le cas d'un arbre infecté est de «le déraciner et le brûler, afin d'éviter la propagation et de stériliser les outils de taille des oliviers en cas de doute».
Cette tumeur se propage rapidement. La situation est alarmiste surtout que plusieurs dizaines de champs d'oliviers sont sérieusement ravagés par la maladie bactérienne, appelée dans le jargon agricole la tuberculose de l'olivier ou encore la gale.
Près de 20% des champs d'oliviers, répartis sur trois communes de Misserghine et Es-Sénia, sont infectés par la tuberculose des oliviers.
L'huile infectée perdrait évidemment de son efficacité et peut provoquer des maladies telles que l'eczéma.
La tuberculose des oliviers est causée par une bactérie que l'agriculteur ne peut déceler qu'après des années. Cette maladie est causée par une bactérie «Pseudomonas savastanoi» infectant le système de circulation de la sève. Il est très difficile de s'en débarrasser par la taille des branches infectées en veillant à la désinfection des outils et à ne pas blesser l'arbre lors de la récolte des olives, des symptômes apparaissent sous forme de tumeurs au tronc, aux branches et aux feuilles.
Encouragés par les résultats probants réalisés par leurs pairs à partir de l'année 2000, date de la mise en œuvre du Plan national de développement agricole (PNDA), beaucoup de professionnels du secteur se sont lancés dans la culture des olives.
L'oléiculture, qui était de 372 ha en 2000 dans la wilaya d'Oran, occupe aujourd'hui 6.880 ha (avec un inventaire de 1.025.000 de plants d'oliviers dont 52.200 en production), soit 56,22% de la superficie arboricole.
La wilaya dispose d'importantes potentialités qui encouragent la concrétisation du programme quinquennal, à savoir la disponibilité de superficies importantes susceptibles d'être plantées en oliviers dont une bonne partie dans la plaine de M'lata, située dans la localité d'Oued Tlélat.
Ainsi, dans le cadre du quinquennat 2010-2014, les services agricoles d'Oran prévoient un programme de plantation de 15.000 hectares d'oliviers. La superficie totale qui sera plantée en oliviers passera à quelque 21.332 ha, équivalent au quart de la superficie agricole utile de la wilaya.
Ces terres seront irriguées dans les années à venir à partir des eaux usées épurées de la station d'épuration d'El-Kerma.
Posté Le : 08/04/2013
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo:wikipedia.org ; texte: J. Boukraâ
Source : Le Quotidien d'Oran du lundi 8 avril 2013