Pour l'année 2007/2008, 18 nouvelles crèches privées ont été nouvellement créées, ce qui porte le nombre total à 133 crèches implantées au niveau de la wilaya d'Oran. Concernant les critères définis pour l'ouverture de ces établissements englobés sous l'intitulé de «centres de garde et d'accueil de la petite enfance», rien de nouveau n'a été prévu depuis le décret 92/382 datant de 1992, lorsque pour répondre à un déficit observé en la matière les pouvoirs publics avaient décidé d'autoriser des privés à investir dans ce créneau à caractère pédagogique. Toutefois, huit ans après et sur la base de plusieurs anomalies constatées, le texte en question a été complété par une circulaire ministérielle. En un mot, les conditions préalables à la création de ces établissements se résument, d'une part, au profil du demandeur d'agrément qui doit être soit psychologue, médecin généraliste ou encore assistant social et, de l'autre, un espace de 3 pièces, cuisine et sanitaires situé soit au rez-de-chaussée ou au premier étage. Il est à préciser également que l'octroi de l'autorisation par la wilaya s'effectue après plusieurs enquêtes menées par la sûreté concernant les antécédents du postulant, les services d'hygiène et la protection civile, ainsi qu'une dernière enquête commodo incommodo pour avoir l'aval du voisinage. La responsable du service crèches de la direction de l'action sociale (DAS) nous précise que d'autres visites inopinées sont organisées pour relever les anomalies tant sur le plan de l'accueil que sur la composante du personnel. Si au cours de l'année écoulée aucune crèche n'a été fermée, il n'en demeure pas moins que les équipes de contrôle ont procédé auparavant à la fermeture de 4 établissements pour non-respect des règles régissant ces structures. Cette question a été au centre de plusieurs rencontres où les spécialistes ont fait remarquer que les besoins en la matière sont importants et qu'il existe un véritable imbroglio entre une crèche, une garderie d'enfants ou encore le jardin d'enfants et le préscolaire. A ce niveau, bon nombre de spécialistes estiment que le secteur nécessite un plus grand assainissement tant sur les conditions matérielles, car il est inconcevable qu'un établissement d'accueil de la petite enfance ne dispose pas de cour qui demeure avant tout un espace pédagogique. Quant à l'encadrement, il reste en deçà des exigences, comme l'a dévoilé une enquête menée par le CRASC et qui a conclu que les éducatrices n'ont reçu aucune formation spécifique pour ce poste, à l'exception de 14% d'entre elles, formées dans les années 1980 au CEM Bouhafs. En revanche, la majorité d'entre elles est à l'âge de la retraite. Concernant le niveau d'instruction, 68% d'entre elles ont un niveau secondaire, 12% de niveau moyen et seulement 12% sont des universitaires.
Posté Le : 27/11/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : SChalal
Source : www.lequotidien-oran.com