Dans la wilaya de Naâma, la célébration de la Journée mondiale des zones humides, relative au 2 février, a été marquée par une journée d’étude organisée jeudi dernier par la Conservation locale des forêts et la Direction de l’environnement de la wilaya de Naâma.
Cette rencontre, à laquelle ont assisté, outre les autorités locales, les associations des verts et les étudiants, a été organisée au centre universitaire Salhi-Ahmed de Naâma. Pour l’année 2018, le comité permanent de la Convention de Ramsar sur les zones humides a choisi comme thème «Les zones humides pour un avenir urbain durable».
En Algérie, sur les 1.500 zones humides inscrites, près de 600 ont été localisées dont plus d’une soixantaine sont classées sites Ramsar.
Ces zones humides renferment un fort potentiel biogénétique avec plus de 800 espèces végétales limniques, 34 espèces de poissons et 50 espèces d’oiseaux.
Or, la wilaya de Naâma dispose d’une vingtaine de zones humides, dont trois sont de portée internationale classées dans la liste de Ramsar: il s’agit des palmeraies de Tiout et de Moghrar; la station thermale de Aïn-Ouarka, et le lac d’El-Ogla de Aïn-Benkhellil. Des sites inscrits par leur valeur dans la convention de Ramsar et constituant un riche patrimoine naturel dans la région tant du côté biologique que touristique. Trois autres sites font l’objet actuellement d’études et de propositions en vue de leur classement dans la liste de Ramsar, il s’agit de la zone humide de Roudassa, Oglet-Naâdja et Dhayet-Souid, renfermant un rôle multifonctionnel d’intérêt écologique, économique et sociologique.
Ces lieux constituent des habitats indispensables à la survie et à la conservation de toutes les espèces d’oiseaux sédentaires et migrateurs, nécessitant toutefois une surveillance accrue et une protection stricte.
Par ailleurs, pour mettre un terme aux effets dévastateurs dus pratiquement à l’agressivité climatique et humaine à la fois, la wilaya de Naâma a lancé, ces dernières années, des opérations de grande envergure et des montants colossaux ont été dégagés pour la protection de ces zones humides, notamment dans les travaux de désertification, principalement conçus dans le reboisement pour faire barrage à l’avancée du désert, la conservation des dunes de sable ainsi que la protection des crues des oueds, ainsi que la protection de la palmeraie et le traitement des lacs.
Le 2 février, donc, nous célébrons la Journée mondiale des zones humides pour commémorer la signature de la Convention sur les zones humides, relative à la date du 2 février 1971, dans la ville iranienne de Ramsar, au bord de la mer Caspienne.
Chaque année depuis 1997, des organismes gouvernementaux, des organisations non gouvernementales et des groupes de citoyens à tous les niveaux de la société profitent de l'occasion pour lancer des actions de sensibilisation du public aux valeurs et aux avantages des zones humides en général, et de la Convention de Ramsar en particulier.
Le programme de cette journée comporte également une table ronde, ainsi que des exposés sur la lutte contre la désertification et une étude sur la protection contre l’ensablement, présentés et développés par les écologistes et les spécialistes de l’environnement qui ont débattu la protection, la préservation, voire les propositions pour les sauvegarder.
B. Henine
Posté Le : 03/02/2018
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : B. Henine
Source : LeSoirdAlgerie.com du samedi 3 février 2018