Méchéria Le quartier Benkaddour Brahim en quête de prise en charge

En proie au chômage et à la délinquance dans le milieu des jeunes désoeuvrés qui passent leur temps à raser les murs de la cité sans perspective d'avenir, le quartier Bekaddour Brahim un des plus anciens à Méchéria, a plus que besoin de sollicitude de la part des élus locaux, estiment les membres de l'association locale, pour une prise en charge réelle des problèmes des jeunes chômeurs, exposés à toutes les dérives. En effet, cette dernière propose, à titre illustratif, la réouverture du marché couvert du quartier qui est fermé et abandonné à son triste sort depuis plus d'une dizaine d'années. Ce marché est en mesure, disent-ils, de créer des opportunités d'emplois pour ces jeunes désoeuvrés en quête d'embauche et initier, par là même, une activité économique à l'intérieur du quartier à même de répondre aux besoins alimentaires des citoyens. L'aménagement urbain dont ce quartier a bénéficié dans le cadre du programme de la relance économique s'est avéré insuffisant, selon nos interlocuteurs, et n'aurait pas ciblé un axe routier non moins important, à savoir la route qui conduit au lycée Hadjelloul Mohamed Larbi, empruntée fréquemment par les lycéens, qui demeure encore dans un état rocailleux, sans éclairage et non sécurisée. Nos interlocuteurs affirment avoir relevé nombre d'agressions à l'encontre des jeunes filles issues du quartier notamment, d'où la nécessité d'implanter dans cette cité une police de proximité. La cité d'habitat collectif (ancienne cité militaire) mitoyenne du quartier subit, quand à elle, les retombées d'un environnement fortement dégradé avec des décharges incontrôlées d'ordures ménagères, lieux de rencontres d'animaux errants à la recherche d'une problématique nourriture. En effet, l'enclos qui fait apparemment office de stade de proximité, témoignent les riverains, se transforme, le soir venu, en lieu de rencontre des jeunes désoeuvrés qui s'adonnent à la consommation de boissons alcoolisées dérangeant de fort belle manière le voisinage, devaient-ils signaler en conséquence.