Naama - Faune

Environnement : Des oiseaux migrateurs font escale à Naâma



Comme par miracle, un heureux événement inattendu s?est produit, ces derniers jours de l?année, par une extraordinaire apparition massive d?oiseaux migrateurs de l?espèce Tadorne Casarca, un genre de canard migrateur de forte taille (64 cm), au plumage fauve orangé. Plusieurs colonies successives d?un total d?environ 2 000 individus de cette magnifique espèce ont fini par atterrir au lieu-dit Sebkhat Naâma, un vaste espace calme et humide d?une superficie de plus de 25 000 hectares, située à un kilomètre de la ville de Naâma. C?est, en effet, pour la première fois, nous dit-on, qu?un tel phénomène naturel se produit, précisément sur ce site où ces oiseaux de passage ont élu domicile à ce jour, avant de poursuivre leur pérégrination vers les pays tempérés d?Afrique. Ainsi, certains oiseaux aux apparences fragiles passent d?un continent à l?autre, réalisant parfois le plus long trajet migratoire. Ce nombre important de ces colonies, qui offrent un spectacle imprévu et procurent l?émerveillement, a été patiemment recensé durant plusieurs jours par des équipes du service de la protection de la faune et de la flore de la direction de la conservation des forêts de Naâma. Habituellement et plusieurs fois par an, dans le flux migratoire, certains sujets font généralement, dans leurs trajets rituels, une halte dans la zone humide de Oglat Edaïra, située dans la commune de Aïn Ben Khelil, à une cinquantaine de kilomètres de Naâma. Un lieu où les techniciens des services des forêts ont identifié, en avril dernier, quelque 40 espèces dont l?échasse blanche, le pluvier argenté, l?outarde houbara, l?aigrette garzette, etc. Notons que la zone humide de Aïn Ben Khelil, d?une aire de 20 000 hectares, a été protégée par un arrêté du wali, en attendant d?être inscrite parmi les sites classés par la Convention de Ramsar, à l?exemple de Moghrar, Tiout et le cirque de Aïn Ouarka. Notons, par ailleurs, que M. Allali, de la conservation des forêts, est actuellement en prospection dans la région de Kasdir, à Chott El Gharbi, en vue de l?inscrire aussi parmi les zones humides à classer. Il n?est pas inutile de souligner, d?autre part, que Djebel Aïssa (2 236 m), de par sa nature intacte et fabuleuse, est un pan entier de la biodiversité de la région. Ce dernier a été récemment classé comme parc national. Compte tenu de l?importance de ses ressources naturelles, affermies par leurs diversités biologiques et par une remarquable beauté paysagère, la wilaya de Naâma ne manquera certainement pas, dans un avenir proche, d?être l?un des lieux privilégiés d?un écotourisme de qualité, économiquement viable, écologiquement durable et socialement acceptable.


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