Située au sud du chef-lieu de la wilaya de Naama, la commune de Djeniene Bourezg, a relancé ces trois dernières années, et d'une manière progressive, son processus de développement local grâce aux différents programmes dont elle a bénéficié, notamment, en matière d'amélioration des revenus des familles rurales. Totalisant 5200 habitants répartis entre cinq agglomérations de la commune et les villages de "R'kinat", "Hadj Mimoune", "Hadjrat El M'guil", "Rosfa" et "Ain Amrane", cette collectivité a accordé la priorité à la prise en charge de la réalisation de réseaux d'alimentation en eau potable (AEP) et d'assainissement, ainsi qu'au raccordement électrique, à l'aménagement urbain, au désenclavement, à l'ouverture de pistes et autres actions de développement. En dépit de ces efforts, Djeniene Bourezg, commune frontalière considérée comme l'un des symboles de la guerre de Libération nationale, durant laquelle ses montagnes ont été le cadre de grandes batailles contre l'occupant, a besoin de plus d'intérêt et de renforcement de son développement pour faire face aux "dures" réalités et dépasser ses insuffisances dans plusieurs domaines, soulignent ses responsables. Entre autres actions susceptibles de contribuer à la redynamisation de cette région, il est cité la rénovation du réseau routier, le désenclavement des villages de la bande frontalière, la lutte contre la contrebande de cheptels, la relance des élevages camelin et caprin, outre, la mise à disposition de ressources hydriques pour l'irrigation agricole le long des oueds, et l'exploitation de l'ardoise utilisée dans les constructions. Cette commune a pris en charge ces préoccupations en tentant de répondre aux besoins de ses habitants, dont 47 %sont des nomades vivant dans les environs de la bande frontalière, par le biais d'actions visant l'aplanissement des contraintes et difficultés quotidiennes. Dans ce contexte, la mise en valeur agricole, la commercialisation de camelins et de dattes, ainsi que la lutte contre la contrebande et l'exploitation des gisements d'ardoise, constituent autant de facteurs générateurs de ressources financières pour répondre aux besoins des jeunes sans emplois qui représentent un taux de 75 Þ la main d'oeuvre active, selon les services concernés. Les opérations du programme de relance économique ont ciblé, depuis l'exercice 2001, le désenclavement des différentes agglomérations. Celles-ci ont touché, également, la lutte contre l'avancée du désert et la fixation des dunes, la réalisation d'études hydrologiques de la nappe phréatique et la qualité des eaux souterraines, l'aménagement des pistes et le déminage des explosifs datant de l'époque coloniale. Par ailleurs, et dans l'optique de fixer les populations de cette région steppique sur leurs terres, 300 aides à l'auto construction ont été octroyées, en plus de la réalisation de cinq forages profonds d'un débit de 10 l/s destinés à l'AEP et à l'irrigation agricole. Ces actions ont été également accompagnées de travaux de raccordement aux réseaux de téléphonie avec un centre numérique de 512 lignes, de raccordement électrique pour 12 lotissements et quatre périmètres de mise en valeur agricole. De nouvelles infrastructures socio-éducatives et sportives (écoles, annexes administratives, un bassin de natation et un club Internet), parachèvent ce programme. Toutefois, les habitants de la commune de Djeniene Bourezg relèvent que ces opérations doivent àªtre accompagnées par des actions de protection des centres ruraux contre les crues d'oued, la collecte des eaux superficielles et la réexploitation des djboubs pour l'abreuvement du cheptel. Les doléances de la population vont dans le sens du renforcement des actions des projets de plantations arboricoles, d'extension de palmeraies, d'oliveraies, et d'apport en aliments du bétail. Ils signalent, aussi, la faiblesse de l'exploitation de la laine, tout en souhaitant la préservation des pâturages et des espèces ovines, à l'instar de la race "El Deghma" et "Ras El Hamra", en voie de disparition du fait de la contrebande. Cependant, le secteur de l'agriculture a été renforcé dans cette commune, note-t-on, par la mise en exploitation d'une ferme de 70 ha et la plantation de quelque 60 ha en palmiers de divers types tels que le Feggous, Degla Hamra et Degla Baydha dans le périmètre agricole "Alaoui", pour un investissement de 12 millions de dinars. Ce périmètre de concession agricole, générant 15 postes d'emploi permanents, enregistre, aussi, des travaux de forage, d'équipement de deux puits et autres pour un investissement supplémentaire de 36 380 000 DA.
Posté Le : 09/12/2017
Posté par : patrimoinealgerie
Ecrit par : R R
Source : Publié dans Le Maghreb le 10 - 01 - 2007