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AÏN SEFRA - LA STATION THERMALE DE AÏN-OUARKA: Projets ZET en hibernation



AÏN SEFRA  -  LA STATION THERMALE DE AÏN-OUARKA:  Projets ZET en hibernation




Les hommes ont, de tous temps, eu recours aux bienfaits des eaux thermales, de façon plutôt empirique. Les Romains furent parmi les premiers à découvrir les vertus des cures thermales, alors que les bains traditionnels demeurent à nos jours, très fréquentés. C’est le cas de la station thermale de Aïn-Ouarka, situé à 60 km de Aïn-Séfra, au milieu d’un massif important de la chaîne des monts des Ksour, où l’accès est très difficile, après avoir serpenté une descente dangereuse de trois à quatre kilomètres.

A première vue, le hammam, une vieille bâtisse équipée de baignoires traditionnelles, dépourvues de toutes commodités, alors que les montagnes qui entourent la station forment un vaste cirque au centre duquel s’étend un grand lac d’en vivent des espèces de poissons, des poules d’eau et des canards sauvages.

Le lac est alimenté par trois sources: une froide et deux chaudes. La source froide, seule source en eau potable dans la région, est située sur la face ouest du lac et est très abondante et d’un goût saumâtre. Les sources chaudes naissent dans le versant sud, au pied d’un pic assez élevé, appelé djebel Chmarikh.

La première source chaude qui alimente le hammam est d’un grand débit. La deuxième, peu abondante, non captée, jaillit non loin de la première. La température varie selon la distance et l’éloignement du point d’émergence. Température à l’émergence des griffons 46,5° et 46° à 4 mètres du point de l’émergence.

Les eaux de Aïn-Ouarka s’imprègnent du sol qu’elles traversent ; un sol formé de gypse et de sel gemme. Les éléments contenus dans les eaux sont analogues à ceux de la source de Bourbonne-les-Bains, située en France et à ceux de Hammam Righa, wilaya de Aïn-Defla, (selon les études des sources, faites en 1903 par les chercheurs Vidal et Deluc respectivement médecin-major et pharmacien).

Les populations locales attribuent certaines propriétés à ces sources, celles de traiter les affections rhumatismales chroniques, les vieilles entorses et luxations, les ankyloses, les maladies de la peau, la gale, les accidents syphilitiques, les anciennes fractures et la consolidation des os.

Aïn-Ouarka est aussi un site touristique, qui accueille des milliers de visiteurs chaque année. C’est un coin mauresque à grandes roches volcaniques et cristallines ; une région propice pour les recherches géologiques et archéologiques.

Dans son sol, indépendamment des grès rouges friables qui paraissent dominer, on rencontre des marnes vertes mélangées de gypse et de calcaire blanc, des minerais de fer, des grès ferrugineux, des ocres et même de l’hématite.

La montagne de sel (Djebel-Melh), d’où à nos jours les gens de la région y extraient le sel, est située à 1 km des sources. De couleur gris-verdâtre et par sa pureté, il permet son emploi en cuisine et est consommé par les habitants de la région.

En somme, la station thermale de Aïn-Ouarka, qui repose sur un relief de cirque, reste en quête de commodités, d’investisseurs, de promoteurs touristiques, de même que les agences de voyages sont appelées à collaborer dans les plans de revalorisation, d’exploitation et de développement du patrimoine touristique de cette contrée du sud-ouest algérien.

Or, la relance des projets de la ZET, sur une superficie de 3.422 ha, demeure toujours en hibernation, même si elle vient de se doter d’une auberge de jeunesse et d’un centre de repos pour les moudjahidine, pour faciliter et assurer un meilleur séjour aux visiteurs et aux curistes, qui la fréquentent souvent.

B. Henine



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