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Le patrimoine architectural colonial dans la région du Hodna, un héritage en voie de disparition. Cas de la ville de M’sila en Algérie



Le patrimoine architectural colonial dans la région du Hodna, un héritage en voie de disparition. Cas de la ville de M’sila en Algérie

Introduction
De constitution romaine, la ville de M’sila a été le long des siècles, un lieu de
brassage de plusieurs civilisations qui marquèrent son urbanisme et ses
modèles d’habiter. Ainsi, sur la rive Est de l’oued Ksob se développa la médina 1
(vieille ville) en suivant des modèles urbains et architecturaux endogènes, et
ce, jusqu’à l’apparition de la première greffe urbaine (ville coloniale) au milieu
du xixe siècle (Despois, 1953, p. 353), aux alentours de 1868 (Sebhi, 1987, p. 105).
Matérialisée par un urbanisme nouveau par rapport à ce qui se faisait jadis,
la ville coloniale introduisit de nouveaux modèles d’habiter exogènes et de
nouveaux équipements qui usurpèrent à la vieille ville tous ses atouts socioéconomiques. Et l’on distingua alors deux types de tissus nettement différents
par leurs formes et leurs paysages, qui se juxtaposèrent mais ne se mêlèrent
guère; deux systèmes socioculturels, l’un « indigène », l’autre étranger et deux
modes de vie, l’un « traditionnel » et l’autre conquis par le modernisme.
Cinquante et un ans après l’indépendance algérienne, le quartier colonial Edhahra, cet héritage architectural, demeure pour la population locale,
une des parties les plus attractives de la ville de M’sila de par sa position
stratégique à la croisée de deux axes routiers importants (les routes nationales 60 et 45. Paradoxalement à cette attractivité fonctionnelle, son cadre
architectural, à l’instar des autres centres coloniaux algériens, souffre des
aléas d’une crise identitaire (Sriti et al., 2002) matérialisée par l’effacement
progressif des spécificités conceptuelles et stylistiques originelles dues à un
renouvellement tendanciel par substitution et sans renvoi aux spécificités de
cette architecture coloniale.
Dans le présent papier, nous allons essayer à travers une analyse typomorphologique, de mettre sous la loupe :
- Dans un premier temps :Les spécificités architecturales conceptuelles et
typologiques de l’habitat colonial.
- Dans un second temps :Les spécificités architecturales du renouvellement
urbain contemporain.
Pour enfin démontrer les causes qui sont à l’origine de la dégradation de
ce patrimoine ainsi que celles qui entravent sa conservation.

* Maître de conférence en Architecture, Institut de gestion des techniques urbaines, université de
M’sila/Algérie, hynda.boutabba@gmail.com
** Professeur en Architecture, Département d’architecture, université de Biskra/Algérie
*** Maître assistant en Architecture, Institut de gestion des techniques urbaines, université de
M’sila/Algérie



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