M'sila - ARTISANAT ET METIERS

La kachabia de M’sila au féminin: Pour la préservation de l’identité



La kachabia de M’sila au féminin: Pour la préservation de l’identité




La kachabia, cet habit traditionnel dans lequel les hommes du Hodna (et d’ailleurs) s’emmitouflent volontiers par les froides journées d’hiver, séduit de plus en plus la gent féminine et gagne du terrain parmi les élégantes qui la portent avec la fierté de l’identité retrouvée.

Aux stands des habits traditionnels exposés dans le cadre de la Semaine culturelle de M’sila, à Constantine, organisée à la maison de la culture Mohamed Laïd Al Khalifa, les Constantinoises sont nombreuses à admirer les kachabias pour dames, en forme de «trois-quarts», à manches larges et à capuche, dont la coupe et la broderie sont une touche de coquetterie toute féminine.

Le fabricant de cet habit traditionnel revisité, Yahia Dahmani, un artisan de Bou Saâda, spécialisé dans l’habillement traditionnel, affirme que dans tous les salons auxquels il a participé, la kachabia pour dames «est toujours restée la principale curiosité de l’exposition».

Soucieux d’adapter cet habit traditionnel à la tendance, cet artisan s’est employé à «moderniser» la kachabia.

«J’ai essayé de la (kachabia) décliner sous une forme moderne, pratique et attrayante, tout en préservant son aspect d’origine», précise-t-il.

«Mes kachabias sont confectionnées avec ‘‘l’oubar’’ (poil de chameau), mais aussi de la laine, de la flanelle et du cachemire», dira-t-il.

La kachabia en poil de chameau, oubar authentique des régions de Bou Saâda et de Messaâd (Djelfa) d’une qualité irréprochable, n’est cependant pas donnée. Il faut débourser en effet 40.000 à 80.000 DA l’unité.

Néanmoins, comme le prouve le joli succès du stand de M. Dahmani, le prix ne semble pas dissuader celles qui tiennent à se préserver des rigueurs de l’hiver, tout en restant élégantes et branchées.

En 2011, au 10e Concours de l’artisanat à Alger, cet artisan a décroché, grâce à une kachabia pour femme confectionnée à partir des morceaux d’oubar recousus en patchwork, le troisième prix du meilleur produit artisanal.

En 2013, à Constantine, il aurait facilement pu décrocher le premier prix du produit le plus admiré.

APS



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