Mostaganem - ACTUALITES

Valse des entraineurs, violence et arbitrage: Où va le football algérien '



La phase-aller des différents championnats s'est achevée dans un climat de confusion qui n'incite guère à l'optimiste quant au développement du football national. A la fin de cette première phase, onze entraineurs ont été limogés pour insuffisance de résultats. Il s'agit des Tunisiens Radhi Jaïdi (PAC) et Hatem El Missaouui (USMK), des Français Patrice Beaumelle (MCA) et Corentin Martins (CRB), des Algériens Mounir Zeghdoud (USB), Bouali Fouad (MCEB), du regretté Youcef Bouzidi (MCO), Cherif Hadjar (ESM), Moez Bouakaz (O. Akbou), Liamie Bougherara (NC Magra) et Cherif El Ouazani qui a quitté la JS Saoura avant le début du championnat. Pire encore, l'ES Mostaganem est à son troisième entraineur après Hadjar, Raho et Nadir Leknaoui (ex-USM Annaba). En revanche, cinq clubs ont échappé à cette valse d'entraineurs. L'USMA, la JSK, l'ESS, le CSC et l'ASO Chlef sont les seules à garder leurs coachs. Qui est responsable de cette situation qui n'arrange guère le football algérien ? Peut-on parler de développement du football avec un tel mouvement au sein des staffs techniques ? On ne le répètera jamais assez, aujourd'hui c'est la rue qui gère nos clubs et les présidents des clubs, pour préserver leur poste, cèdent à la pression du public. Peut-on parler d'un projet sportif avec une telle instabilité et une telle mentalité ? La question mérite bien une réponse.

Violence

La violence a repris suscitant des inquiétudes dans le milieu footballistique algérien. Le drame a failli se produire lors du match USB-ESS où le joueur sétifien Bouchama a failli mourir après avoir reçu une pierre en plein match, ce qui a nécessité, selon notre source, son hospitalisation à la fin du match. Grave, très grave même. Pire, des vagues de supporters qui envahissent le terrain armés de projectiles et des centaines de blessés aux hôpitaux. Des tentatives d'agression envers les officiels. Des présidents de clubs qui sèment la haine, avec leurs déclarations irresponsables, entre les jeunes Algériens pour un simple match de football. Des entraineurs tirent sur les arbitres, même si ces derniers ne sont pas exempts de tout reproche, pour justifier leurs échecs. Des consultants de télévision ou de pseudo-journalistes qui manquent de professionnalisme et d'objectivité ajoutent de l'huile sur le feu. Aujourd'hui, la violence dans les stades de football est le fait le plus marquant de cette première-phase. Pourquoi ces dégâts humains et matériels ? Des incidents ont eu lieu, ici et là, avec des arrestations de jeunes supporters qui sont généralement victimes d'intérêts personnels de dirigeants et de leur gestion catastrophique car la rivalité sportive n'explique pas ces dépassements. Il est temps de prendre des mesures draconiennes pour mettre fin à cette confusion qui risque de porter de graves préjudices au football algérien. La phase-retour commence à inquiéter les puristes du football algérien.

Arbitrage

Les scandales d'arbitrage ont marqué la première phase des différents championnats de notre sport-roi. Nous y reviendrons dans notre prochaine édition avec beaucoup plus de détails. Avec l'entame de a phase retour avec des matchs de fin de saison avec des enjeux importants et des matchs de coupe, ce qui va créer, sans nul doute, une tension qui risque de déboucher sur des conséquences inquiétantes. Aujourd'hui, nous sommes tous, et sans exception, responsables de cette situation confuse puisque nous avons inculqué à nos supporters la mentalité du résultat à tout prix. L'Etat a investi dans les infrastructures sportives et accompagné les clubs financièrement pour développer le football algérien et assurer une meilleure prise en charge de nos jeunes. Mais, la réalité du terrain est tout autre. C'est malheureux de le dire mais c'est ainsi et les responsables de cette situation doivent faire leur examen de conscience avant qu'il ne soit trop tard.




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