Mostaganem - TOURISME

Plage Sidi Mansour El Bahri



Depuis l?aménagement d?un immense parking et l?ouverture d?une énorme brèche dans la dune qui la protégeait des regards indiscrets, la plage de Sidi Mansour El Bahri n?en finit pas d?embellir et d?attirer de plus en plus d?amateurs qui affluent sans aucune distinction des villes de l?intérieur du pays, mais également des riverains et des émigrés. Sur le parking qui borde la route, on distingue aisément l?origine des vacanciers. Ils viennent essentiellement de Tiaret, de Mascara, de Saïda, de Relizane et en plus petit nombre de Chlef. Ce succès qui se transforme tous les week-ends en véritable plébiscite s?explique essentiellement par la facilité d?accès par la RN 17A pour les estivants de l?intérieur du pays et par la RN 11 pour les Oranais. Surtout depuis l?été dernier, lorsqu?un avisé administrateur fera ouvrir une bretelle empruntant le pont qui permet pratiquement un accès direct, mais également un trajet de retour tout aussi aisé. Car, malgré une apparente entorse au bon sens, force est de constater que la bretelle qui a été mise en service permet à tout un chacun d?accéder directement à la plage évitant ainsi le long et fastidieux détour par Stidia. C?est pourquoi cette plage, jadis abandonnée parce que inaccessible, deviendra la destination privilégiée des Oranais et des habitants de l?arrière pays. Depuis le début de l?été, c?est la ruée vers la grande bleue qui ici, plus qu?ailleurs, offre des fonds si profonds qu?il devient fastidieux de s?éloigner pour perdre pied. En raison de l?existence d?une large bande côtière, les estivants peuvent aisément s?éloigner vers la partie ouest qui débouche sur l?embouchure artificielle de la Macta. Ce qui n?empêche pas un regroupement parfois insoutenable des estivants, dont certains n?hésitent pas à planter leur parasol jusque dans les flots. Ce qui provoque régulièrement des bousculades que la présence en force des gardes communaux et des maîtres nageurs de la Protection civile finit par atténuer. Alors que le tenant du parking jubile à la vue des nombreux véhicules qui dévalent de toutes parts, ce sont la quinzaine de marins pêcheurs qui ont élu domicile sur ce site poissonneux à l?extrême qui éprouvent les pires difficultés à faire accéder leurs frêles embarcations sur le sable. Ce qui ne les empêche pas de faire de bonnes affaires en écoulant leurs captures à des clients trop heureux d?acheter du poisson encore frémissant que certains n?hésiteront pas à déguster en grillade à même la plage. En fin de journée, lorsque le soleil s?enfonce lentement à l?horizon et que le vent d?Est finit par s?essouffler, les vacanciers d?un jour se résignent enfin à quitter ce lieu paradisiaque, laissant derrière eux des tonnes de détritus que la mer finira par engloutir. Du haut de sa colline, Sidi Mansour ne semble nullement s?offusquer de ce détournement de visiteurs. Il sait fort bien que dès les premiers jours de septembre, le rituel reprendra normalement vers son mausolée où afflueront ses adeptes.


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