Mostaganem, wilaya pilote dans la régénération de l’arganier

La wilaya de Mostaganem est devenue une wilaya pilote pour la réhabilitation et la régénération de l’arganier, de son nom scientifique «argania spinosa», du fait qu’on rencontre seulement quelques sujets à l’état sporadique à Tindouf.

C’est un arbre endémique, très rare et aux multiples vertus. Des efforts louables sont actuellement consentis pour sa multiplication et sa protection et cela suite aux instructions de la direction générale des forets.

«On doit prendre des mesures adéquates quant à sa protection», souligne le Conservateur des forets, M. Hani Abderrahmane.

A travers la wilaya de Mostaganem, le programme est très important. On compte à l’heure actuelle 681 sujets, soit 662 dans la daïra de Hassi Maméche et 19 à Ain Noissy. Leur comportement s’avère satisfaisant, indique la même source.

Dans le cadre d’extension de cet arbre, l’opération de plantation de cet arbre se poursuit à titre expérimental dans des pépinières de l’administration des forêts où quelque 13 ha ont été réservés à travers six daïras.

«Ces essais de germination ont donné des résultats satisfaisants. A notre grand bonheur, certains arbres commencent à donner des fruits», affirme M. Hani.

Par ailleurs, dans le cadre de la recherche scientifique, on apprend que la Conservation des forêts a encadré 8 stagiaires universitaires de Tizi Ouzou, Alger, Chlef, Oran, Sidi Bel Abes et Mascara sur le thème du «développement de l’arganier, les essais d’utilisation des organes d’arganier».

A titre d’indication, l’arganier, arbre résistant à la chaleur et à l’avancée du sable, ne nécessite pas beaucoup d’eau et se distingue par la haute qualité de son fruit, l’argan, très prisé dans la production de médicaments et de produits cosmétiques et surtout son huile est aujourd’hui recherchée à travers le monde. Cette variété est aussi utilisée comme fourrage et en menuiserie.

Le commerce d’arganier constitue ainsi, de nos jours, une vraie aubaine économique du fait de la demande croissante par le marché extérieur, notamment par les industries cosmétiques européennes.

«A noter que des agents forestiers lors d’un récent recensement de la faune et de la flore ont découvert un arganier âgé de quelque 70 ans au niveau d’un terrain privé au douar Araibia, dans la commune de Hassi Maméche», précise notre interlocuteur.

D’autres spécialistes indiquent que l’arganier est endémique au Maroc et en Algérie (Tindouf) avec une introduction encourageante au niveau de la wilaya de Mostaganem. Il est connu depuis le 7ème siècle avant J.C par les phéniciens dès leur installation au Maroc.

Lakhdar Hagani