Mostaganem - PATRIMOINE

Mostaganem - La culture de l’arganier en quête de soutien



Mostaganem - La culture de l’arganier en quête de soutien




Des parcelles ont été réservées à la plantation de l’arganier dans un cadre expérimental à Hassi Maméche, Aïn Noissy, Khadra et aux abords du barrage Kramis à Achaacha.

L’arganier, de son nom scientifique «Argania Spinosa», est un arbre endémique, très rare et aux multiples vertus. Actuellement, la Conservation des forêts de Mostaganem, en collaboration avec les pépinières gérées par l’Entreprise régionale Génie rural de Mostaganem (ERGR), s’attelle à promouvoir sa multiplication et sa protection. A cet effet, des parcelles ont été réservées dans des pépinières dans le cadre expérimental quant à la plantation de cet arbre, dont on compte 662 sujets à Hassi Maméche, 19 à Aïn Noissy et 150 à Khadra.

Par ailleurs, 50 sujets ont été plantés aux abords du barrage Kramis, à Achaacha.

Pour s’enquérir de la situation de ces plantations, nous avons effectué une sortie avec des gardes forestiers à la pépinière de Khadra, à l’est de Mostaganem et au barrage Kramis. Pour le premier point, le chef de district des forêts de la région, Henouni Omar, affirme que le taux de réussite dépasse les 60% du fait que la plantation n’a été effectuée qu’en février 2015, soit deux ans d’existence. Selon lui, leur comportement s’avère normal en raison de la lenteur de la croissance, puisque l’arganier, dira-t-il, «donne son fruit à partir de 7 ans».

De son côté, le gestionnaire de cette pépinière, Ameur Miloud, un spécialiste en la matière, souligne que pour obtenir des résultats satisfaisants, il faudrait que toutes les conditions soient réunies, notamment la présence d’eau et le sol qui ne soit pas chaud.

«Or, ajoute-t-il, ici, le sol ne s’apprête pas parfaitement, du fait que la terre est très chaude par rapport à Tindouf, où un fort succès a été enregistré».

A Kramis, M. Henouni parle de plus de 70% de réussite de ces plantations mises en terre en février 2015, tout en déplorant le déficit en eau d’irrigation.

Par ailleurs, d’autres responsables du secteur affirment que la politique de développement de l’arganier repose sur le soutien matériel, financier et des gens capables de prendre en charge les plantations.

Actuellement, nous fait-on savoir, l’expérience menée à ce jour est encourageante. Pour développer la culture de l’arganier, un programme spécifique est nécessaire afin de mener une campagne de reboisement sur de très grandes superficies en terre forestière, diront des spécialistes, étant donné que cette espèce d’arbre, ne dépassant pas les 8 m, et, qui peut vivre jusqu’à 150 ans et, en plus, joue un rôle important dans l’équilibre écologique et économique. Il produit une huile aux qualités curatives reconnues.


Lakhdar Hagani







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