Mostaganem - Maritime, ports, navires ...

Mostaganem, l'activité portuaire en nette progression



«Mostaganem, dont le diamant scintille au bord de l’eau, lance des appels de phare dans la dérive de l’histoire», disait J.P Millecam, dans les années 50.

Depuis la création des bassins du port vers la fin des années 40, le port de Mostaganem était principalement un port de céréales, le deuxième après celui d’Oran. Ces céréales destinées à l’exportation provenaient du plateau du Sersou et de Tiaret. Par ce port, durant les années 50, transitaient aussi les exportations de vin vers Sète, Saint Nazaire, le Havre et Rouen.

En ce qui concerne l’activité portuaire, au cours du premier semestre 2006, le trafic maritime de marchandises, avec 506.702 tonnes, a progressé de 50,84% par rapport à la même période de l’année écoulée. Cette croissance se situe au niveau de l’augmentation du trafic en tubes et en conteneurs. Le mouvement maritime a suivi l’augmentation du trafic commercial, ainsi 207 navires ont fait escale au port de Mostaganem contre 138 enregistrés durant la même période de l’année écoulée. L’augmentation du trafic, durant ce premier semestre, s’explique par l’augmentation du trafic de tubes qui atteint 184.638 tonnes contre 24.510 tonnes la même période en 2005. Plusieurs sociétés pétrolières ont choisi le port de Mostaganem comme pôle de réception de leurs marchandises comme «Repsol», «Sotranysgaz»,»Astaldi»,» Kougc»... Par contre le trafic de céréales a enregistré une légère baisse de 23.526 tonnes.

En ce qui concerne le trafic des conteneurs, il est passé de 8.602 tonnes durant le 1er semestre de l’année 2005 à 19.754 tonnes durant le 1er semestre de l’année en cours, soit une augmentation de 129,54% . Le nombre de boîtes manipulées s’élève à 2.615 ce semestre contre 1.438 en 2005 soit une hausse de 81,85% . Le trafic de marchandises diverses destinées aux sociétés pétrolières s’intensifie, avec 10.000 tonnes/an, et est assuré par des lignes régulières provenant de Marseille, Antwerpen, Bremen et Koustoi. Le trafic prenant de plus en plus d’importance, la tendance à l’affrètement de navires de plus grand tonnage a enregistré une augmentation de 6,87%, passant de 5.835 tonneaux durant 2005 à 6.266 tonneaux durant l’année en cours.

Le trafic de marchandises dangereuses qui a débuté avec 435 tonnes en 2001 a atteint les 3.200 tonnes/an l’année écoulée.

D’après le commandant du port M. Bouabida, ce genre de produit incite les autorités portuaires à programmer la création d’un parc à feu répondant aux normes. Les démarches concernant l’étude et l’agrément de ce parc vont être entamées. Cette hausse significative réalisée au cours du 1er semestre, nous dit-on, à la capitainerie, a été concrétisée malgré les difficultés liées au manque d’espace dont souffre le port. Les chemins de fer (SNTF) ont contribué à palier à ce manque d’espace en évacuant par wagons les tubes destinés à la société CAMEG (filiale de Sonelgaz) et à Sonatrach. Environ 10.000 tonnes de tubes destinés à ces deux sociétés ont été évacuées par chemin de fer. Le port souffre d’un autre problème, celui de la faiblesse du tirant d’eau, obligeant les réceptionnaires de céréales, l’OAIC et une minoterie située à Mostaganem, à décharger une partie de leur cargaison dans le port d’Oran, avant de rejoindre celui de Mostaganem avec des tirants d’eau admissibles. Les armateurs encaissent des frais supplémentaires quand le navire fait le détour par un deuxième port. 330.000 tonnes destinées à une minoterie de Mostaganem ont été déroutées vers un port voisin, ce qui ne représente que le tiers du tonnage réalisé annuellement. Un autre problème concerne l’occupation des postes de commerce par la flotte de bateaux de pêche dont le nombre dépasse de loin les capacités d’accueil, ce qui représente une entrave au CO de ISPS en vigueur depuis juillet 2004.

Le port de La Salamandre n’est pas encore achevé et celui de Sidi lakhdar, ne peut recevoir les gros bateaux de pêche à cause de l’ensablement qui diminue la profondeur d’eau. Plusieurs contrats entreront en vigueur prochainement, la réception de 100.000 tonnes de tubes et leur acheminement vers le Sud par une entreprise étrangère, ainsi que la réception par une entreprise égyptienne de 40.000 tonnes de matières premières pour la confection de tubes dans la région de Mostaganem.

Un autre contrat entrera en vigueur en septembre et concernera l’importation par «ORASCOM» de 40.000 tonnes de bentonite qui transiteront par le port de Mostaganem, et sont destinées à la cimenterie de Oggaz à Sig. Notons finalement que plusieurs opérateurs du secteur agricole ont demandé aux services compétents, d’alléger la procédure d’exportation par le port de Mostaganem, pour éviter le transit par Oran ou Ghazaouet




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