MEMOIRE : Cheikh Mustapha Benhamou dit SIKA

MEMOIRE : Cheikh Mustapha Benhamou dit SIKA



Cheikh MUSTAPHA BENHAMOU dit SIKA 1919-1998

de son vrai nom Benhamou Mustapha , cheikh Mustapha Sika est né le 13 avril 1919 à Mostaganem, dans le vieux quartier el MAKSER de TIdjditt. Il poursuit sa scolarité à l'école coranique , avant de verser dans le monde du travail, pour subvenir aux besoins de sa famille, aux côtés de son père
Doué pour la musique et la poésie en particulier , il assiste à toutes les cérémonies familiales durant les saisons estivales. Il metta toute son attention à l'écoute des maîtres qui se produisaient au cours de ces soirées. ce sont les cheikh Abderahmane Benaissa ( 1895-1958) et Belkacem ould said ( 1875-1946) qui l'avaient particulièrement intéressés . Ces meddahines avaient occupé la scène artistique par leur talent respectif, mais surtout par les textes poétiques qu'il disaient.
La tache du jeune Mustapha Benhamou était quelque peu aisée du fait de la disponibilité à Tidjdit de ce type de patrimoine . Avec l'aide de son père et de quelques amis , il acquiert une mandoline , avec laquelle , il met en valeur sa passion qui éclos de jour en jour.
il est vite remarqué par cheikh Belkacem Ould Said qui l'intègre au sein de son orchestre en 1940. Apres la mort de son maître , il volera de ses propres ailes en constituant sa propre formation qu'il faut fusionner plus tard , avec un jeune cheikh Tedjini Berrazem( 1923-1961)
il animera les fêtes familiales ou religieuses avec sa voix mélodieuse et son jeu instrumental plaisant ( mandoline) ;.son registre de poésies allait du hawzi au aroubi jusqu'au madih dini qu'il maîtrisait
parfaitement.
Mustapha Benhamou ira, en compagnie de son ami Tedjini Bernazem , s'intégrer au groupe qui s'est constitué en 1947sous la houlette du cheikh Habib Benatia, un spécialiste de la musique andalouse sanaâ d'Alger. Plusieurs musiciens de renom avaient rejoint cet ensemble historique , il s'agit de Abdelakder Beladjine , Medjdoub Bekheira et Bouzidi Benslimane qui enrichissaient leurs connaissances grace aux concerts de cheikh Mohamed Fekhardji que diffusait la station de Radio ALger
cheikh Benhamou aimait particulièrement les différents morceaux de la nouba Sika , qu'il avait rapidement assimilé . Ce penchant lui valut le pseudonyme de "Cheikh Sika" qui lui collera indéfiniment
Militant de la premeire heure, servant la cause nationale dans les rangs du PPA d'abord vers le début des années 1940 puis au FLN au cours de la lutte de libération nationale, cheikh Sika s'est forgé une solide réputation à Mostaganem et même au delà à Oran , à Blida et à Alger ou il comptait plusieurs amis parmi lesquels les cheikh Abderahmane Belhocine, cheikh Dahmane Benachour, cheikh Mohamed Benguergoura, el Hadj Medjbeur, Mustapha Skandrani, Abderrezak Fekhardji , cheikh EL hadj M'hamed el Anka, entre autres , avec lesquels il échangeait des visites amicales .
cheikh Sika , avec l'aide de cheikh Bouzidi Benslimane, a réalisé en 1952 un enregistrement à la radio d'Oran , la chanson s'intitulait " ya el ouahdani" du poète populaire Ibn Mseyed.
Apres l'indépendance , cheikh Sika rejoint l'orchestre de cheikh ali Benkoula en qualité de violoniste ( alto) et de mandoliniste , jusqu'à la mort de ce dernier en Août 1967.
C'est kheikh MLaazouz Bouadjadj qui le récupère en 1968 pour effectuer au sein de son orchestre la plus longue période de sa carrière .Figure emblématique de la ville de Mostaganem, cheikh SIKA , coiffeur de son état connu pour sa modestie , son extrême gentillesse, son dévouement et sa disponibilité à toute épreuve.
Il n'a malheureusement pas amassé de fortune, ni de sa participation au sein d'un mouvement nationaliste depuis la première heure , ni de son art qu'il maîtrisait avec brio.
cheikh Benhamou Mustapha dit Sika décède à l'age de 79ans le 6 Mai 1998 à Mostaganem à la veille de la fête de l'Achoura, laissant un vide immense au sein de la population artistique et culturelle de Mostaganem.