Mostaganem - Bedoui

LA MUSIQUE CAMPAGNARDE



LA MUSIQUE CAMPAGNARDE
LA MUSIQUE CAMPAGNARDE

C’est une musique de l’Algérie profonde dont certaines version ont évoluées avec bonheur vers des formes universelles.

Au départ étaient

Le Sahraoui dit Haï-haï

Le Gharbi ou oranais

L’Aurassi
Le Saharaoui

Au Sahara persiste encore la manière de chanter avec des leitmotivs qui reviennent sous forme de Haï-haï. L’orchestre rudimentaire compte surtout sur deux flûtistes virtuoses et accessoirement sur un percussionniste avec une bendir un guellal.
L’oranais

L’oranie connue pour ses poètes populaires est un fief du bédoui. En se raffinant et en se dotant d’une musicalité nécessitant des instruments, le bédoui va donner l’oranais qui en mutant va déboucher sur le Raï.

Le Bédoui :

Chanté sans trop de recherche c’est la mise en valeur de la belle parole, de la sentence, de la sagesse populaire ou de l’amour qui fascine. Un mostaganémois, Cheikh Hamada va coder définitivement la composition de l’orchestre à partir des années 20. Il comprend désormais trois élément deux flûtistes et le chanteur qui tient le guellal. C’est un genre très répandu dans l’Oranie paysanne mais peu apprécié dans les villes. Chanteurs connus : Cheikh Hamada, Cheikh Djilali Ain Tedeles, Cheikh Khaldi, Cheikh Bouras, etc.

Blaoui Houari et Ahmed Saber vont sophistiquer le chant et le doter d’une musicalité moins rudimentaire. Ce sera l’Oranais.

Cheb Khaled reconnaît les sources de son chant dans l’oranais. En fait c’est à partir des années 20 que des femmes de mœurs légères vont chanter leur désarroi morale et utilisant la litanie « ya raï, ya raï ». La plus célèbre se produit encore à Paris à 70 ans avec brio, c’est Cheikha Remiti. Nous somme encore dans la musique campagnarde. Mais le glissement commence à se réaliser.
Le raï

Au départ le mot raï veut dire point de vue avec une connotation de destin. Il véhicule l’idée que c’est mon raï, mon choix, mon point de vue, qui réduit à cette situation qui est la mienne et dont je me lamente. Il évoque le blue et le spleen et c’est ce qui a fait sa prospérité. Il serait resté une manière de chanter locale sans Boutaïba, Bouteldja et Bellemou, des Bel Abbéssiens qui introduisirent vers les années 1970, la trompette et l’emphase du flamenco dans la litanie traditionnelle qui du coup devient un signe de ralliement de toute une jeunesse. Un orchestre phare va lancer cette manière de chanter, il s’agit de AMARNA de Bel Abbès. Oran va prendre le relais plus tard, vers les années 80 avec Cheb Khaled en particulier, puis Chebba Fadela pour Oran et Cheb Mami (le plus talentueux) de Saïda.

Par la suite d’autres innovations vont se greffer au raï qui deviendra raï-pop. Actuellement c’est Chebba Djenet qui tient à juste titre le haut du pavé. Elle prolonge ses trémolos par un effet de synthétiseur du plus bel effet.

La musique raï est devenue musique
L’aurassi :

C’est un chant qui est resté fidèle à ces origines, la musique reflète l’austérité, l’âpreté du quotidien des Aurés.
Les autres musiques campagnardes

Sont spécifiques à chaque région :

Le kabyle (ressemble au chaabi algérois)

Le chaoui (ressemble à l’aurassi)

Le gourara (rappelle le folklore traditionnel)

Le mozabite (rappelle le samaa religieux)

Le targui (rappelle les chants africains)


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