KELMITOU
En ces quelques mots nous n’allons pas dire toute l’histoire du Sour.
Il s’agit seulement de donner quelques éléments aux enfants de cette belle et ancienne région sur la richesse de leur histoire ; leur propres richesse à eux. Et par-là même relever les dangers et dégâts provoqués par les «écritures» de certains esprits «très peu scientifiques».
Kelmitou est le nom que la ville a toujours porté. Il est déjà attesté dans la géographie de Batleymous (Ptolémée) 7 siècles avant l’islam. Sous sa forme Grec c’est : Chylimath (prononcé Koulimat). D’origine Punique (Canaani) ou Zénète, ce nom a toujours été conservé par la mémoire des habitants et des écrivains algériens de toutes époques.
Quand au «Sour», il s’agit simplement de cette belle œuvre de l’architecture de l’époque des Beni Zian.
Le cours du bas Chélif était bordé par des moulins à blé que l’eau du fleuve faisait tourner. Cette concentration d’industrie céréalière (moulin et silos) attirait parfois des pillards et pirates (surtout espagnols) et a obligé l’édification de cette enceinte de protection.
Ces moulins et le «Sour» sont bien représentés par le fascinant amiral et cartographe Muhieddine Piri Raïs en 1511.
Sur sa carte, Mestghanem est représentée avec le Bordj El Mhal au dessus de la colline. Juste à l’est nous voyons le Chélif à son embouchure. Les moulins sont des deux côtés du fleuve. Cette zone «Industrielle» est protégée par la fortification dessinée sur la carte par un long arc de cercle.
C’est elle qui depuis à fait ajouté le mot «sour» au nom de la place «Kelmitou» pour donner «Sour kelmitou» que tout algérien comprend aisément sans allez chercher des «Souk» ni des «mouta»
Quand aux moulins, ils étaient encore en activité durant les 17 et 18ème siècles. Leurs ruines étaient encore visibles au début du siècle dernier.
Ceux qui sont passionnés par la connaissance de leur pays peuvent regarder au cours de leurs promenades. Ils trouveront sans aucun doute d’autres vestiges. Peut-être qu’ils auront le temps de nous en parler aussi.
Quelqu'un sur ce site a parlé de mur ou rempart et de massacrés.
Cette désinformation est connue et galvaudée par certains.
La soit disant étymologie parlant de morts a germé la toute première fois dans la tête d’un capitaine «demi-instruit» de l’armée d’occupation qui était à Wahrân. Ayant appris quelque mots d’Arabe avec les goumiers il a fait, ici, plus preuve d’ignorance que de savoir (Capitaine M. Walsin ESTERHAZY : De la domination turque…1840)
Le vrais «mur des massacrés », qui existe réellement est celui qui se trouve au Père Lachaise à Paris (France). C’est le mur des fédérés où le 28 mai 1871 la France a massacré 150 de ses propres enfants qui demandaient un peu de liberté.
Il y existe un autre, toujours a Paris (France), c’est celui des massacrés de 1941-1943 où les Nazis aidés par l’état français fusillaient à tour de bras tous ceux qui osaient s’opposer à la dernière forme de barbarie que les européens venaient d’inventer.
Beaucoup de messieurs respectables, ex-exploiteurs convertis en historiens du dimanche, veulent écrire notre histoire.
C’est bien !
Le problème est celui-ci : Entre le savoir et la propagande, il y a une distinction à faire.
Posté Le : 18/03/2010
Posté par : ouahed
Ecrit par : Bethioua