Une école de formation au service de l’art, par amour de la musique classique, andalouse et chaâbie.
Fondée en 1984, l’association culturelle Fen wa nachat est de loin le regroupement de passionnés des nobles traditions artistiques, connu et reconnu à travers ses prestations pour inculquer l’amour de la musique classique, andalouse et chaâbie aux générations qui ne cessent de découvrir ce genre musical au fil des ans.
On distingue trois classes dans ses ateliers de formation quant à l’initiation des élèves qui font valoir le sérieux d’une association qui a prévalu à l’échelle nationale et hors des frontières. Ainsi, le niveau de chaque classe auquel il dévolue une tâche bien précise, à savoir l’action initiatique pour les débutants, la seconde classe appelée intermédiaire, c’est le relais qui a la mission charnière de réunir les conditions idéales pour accéder à la classe supérieure et qui fait dire à M.Noreddine Benatia, président de l’association: «Il s’agissait, voilà bientôt 20 ans, de la préservation d’abord de la musique andalouse et de sa divulgation ensuite, par le biais d’un processus d’enseignement et de formation à destination de jeunes élèves âgés entre 8 et 22 ans, en provenance de toutes les couches sociales, sans aucune destination.» Et de poursuivre: «Ce faisant, notre école, qui a donc décidé de se mettre au service de ce noble art et, grâce à la contribution des pouvoirs publics, à un travail constant et permanent, s’est développée en prenant en charge annuellement la formation de plus de 200 élèves des deux sexes répartis en plusieurs niveaux.» Il faut savoir que les instruments de musique, cordes, accessoires, etc. qui sont la propriété de l’association grâce à l’aide de la commune, de la wilaya et du ministère de la Culture sont mis gracieusement à la disposition des élèves. «Le corps enseignant, composé exclusivement de jeunes, professe, également et depuis toujours, à titre strictement bénévole.»
Dans un bref aperçu sur l’identité culturelle mostaganémoise, M.Noreddine Benatia évoque la polyvalence d’une mosaïque où se sont croisés et juxtaposés tous les courants artistiques par des précurseurs du genre, pour lui donner une stature nationale dans le chant bédoui, la poésie, le théâtre, etc. «Quant à la musique andalouse, elle constitue tout d’abord l’un des attributs de la civilisation arabo-andalouse en Espagne, qui se trouvaient être des génies au plan de la composition musicale, voulaient qu’à chaque heure de la journée ou de la nuit, corresponde une ‘’nouba’’, qui n’est qu’une suite de mouvements précédés par une introduction musicale appelée ‘’touchia’’ exécutée sur des rythmes successifs, et dont la thématique se rapporte à la vie, à l’amour et à la fraternité.» «Il aurait aussi existé 24 noubas, dit-on, ce qu’il convient de déplorer est que cette musique n’a pas pu être prise en charge en Europe, en raison du fait, entre autres, qu’elle ne fut point écrite, ce qui aurait très certainement facilité un minimum de curiosité.» M.Benatia dira en substance: «Pour situer la genèse de l’oeuvre en mettant l’accent sur l’exil des Andalous en 1492 pour venir s’installer en Afrique du Nord afin de semer et véhiculer cette musique dont ne subsistent que 12 noubas à cause des aléas de l’oralité. Ainsi, grâce à la magie de la mémoire, la moitié seulement de ce noble patrimoine nous est parvenue jusqu’à cette fin du deuxième millénaire pour s’identifier à la musique classique algérienne.» Et l’orateur de poursuivre: «Conscients, pour notre part, que cette dernière appellation induit, pour les Occidentaux, l’évocation de la musique universelle, il convient de préciser que cette musique est bien prise en charge chez nous, puisqu’elle reste enseignée dans les instituts et conservatoires des différentes villes de notre pays, matière de stricte appellation, la musique classique algérienne reste synonyme de musique andalouse. Pour revenir au travail accompli par l’association, il y a lieu de signaler l’effort consenti en ce domaine par tout un collectif qui n’a pas lésiné sur les moyens mis à sa disposition. Ainsi, un an après sa création, l’association culturelle Fen wa nachat est par deux fois finaliste dans les disciplines ’’musique populaire’’ et ‘’musique andalouse’’ au 1er festival de la jeunesse. L’année suivante, elle décroche le 1er prix de la musique populaire de Blida. Sans discontinuer, Fen wa nachat a le 1er prix de la musique andalouse dans le cadre du 2e Festival national de la jeunesse à Alger. Pour la même année, elle récidive dans le même genre musical à Tlemcen et à Blida.» Par ailleurs, continuant sur ce beau parcours, Fen wa nachat est créditée de plusieurs participations dans la capitale du Dahra et à travers le territoire national. Ainsi, elle reçoit le prix Saïd El-Mendassi au 1er Festival national du hawzi de Blida en 1996, le 2e prix de musique classique andalouse au festival de Skikda, l’année suivante à Mostaganem, elle est classée 3e dans le cadre du festival de la musique traditionnelle pour enfants et enfin cette année (2002), elle décroche le 2e prix lors du festival de musique populaire de Cheraga (Alger). Tous les ans, Fen wa nachat est présente aux différents rendez-vous, tels le festival du malouf à Constantine, au printemps musical de la ville d’Alger et celui de Tlemcen. Elle présente assez régulièrement des séries de concerts télévisés lors des fêtes religieuses et manifestations à caractère commémoratif national. Quant aux manifestations internationales, Fen wa nachat a représenté le ministère de la Jeunesse et celui de la Culture dans le cadre des caravanes culturelles à destination de l’Egypte, de la France, du Maroc et de la Turquie, pratiquement tous les ans.
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Posté Le : 23/08/2010
Posté par : hawzi
Ecrit par : Bentounsi ABDELKADER
Source : http://www.lexpressiondz.com