Mostaganem - Benyahia Abdelkader

E’chahid "colonel" Si El Haouès.....PAR BENYAHIA AEK



E’chahid

E’chahid "colonel" Si El Haouès

L’histoire des hommes nous invite à reconsidérer notre vision, et à revisitez le passé pour mémoire et ce dans la restitution des faits et des parcours, sans passion au lieu pour les placer au cœur même de l’histoire Il faut avoir la volonté de recueillir ces exploits dans la mémoire des hommes, car l’histoire, de ces hommes que nous cessons d’évoquer à chaque fois c’est pour les immortaliser dans la mémoire collective car elle est la seule à unir tout le peuple algérien


Il ne s’agit pas, de périodiser le temps pour eux mais d’une certaine manière, de le vaincre, de ne pas laisser le dernier mot à l’oubli. Pour tous ces hommes, l'idéal de pureté dans la révolte contre l’injustice, la misère, l’asservissement, incarne la quintessence révolutionnaire, et souligne le caractère exceptionnel de la lutte et du sacrifice, car leur ténacité témoigne de la justesse du combat pour libérer le peuple et la patrie du joug colonial. Ils sont autant de traits qui nous les rendent tous familiers à tous les sens du terme, de parmi les communs des mortels, en ce sens, que la lutte qu’ils ont mené, n’a pas été vaine. Il s’agit de voir la révolution de novembre à travers leurs yeux, pour mieux les comprendre et leur rendre hommage à chaque instant de la vie de chaque Algérie, une occasion, pour évoquer le chahid Si El Haoues.

Chahid Si El Haoues aux décisions courageuses
L’histoire du Chahid Si El Haoues doit répondre du souci de connaître cet homme, dont le palmarès est des plus éloquents voir important comme pour tous les autres martyrs de la révolution. Le colonel Si El Haouès de son vrai nom Ahmed Ibn Abderrazak Hamouda naquit en 1923 à Mchounèche, l’un des villages des Aurés. Il prend contact avec les membres du mouvement national tels que Larbi Ben M’hidi , MohameD Ch2rif Saadane et Mustapha Benboulaid,Il débuta son activité politique dans les rangs du mouvement pour le triomphé des libertés au Sahara afin d’élargir la base de la révolution dans cette région difficile .En Janvier 1957,Si El Haouès rencontrera Amirouche et étudia avec lui les modalités d’application des décisions des congrès , Après cela, Si EL Haouès tint, dans sa région, une réunion de tous ses cadres au cours de laquelle il les informa des décisions du congrès. Si El Haouès revint de Tunis en Juin 1957 avec le grade de capitaine et comme chef de la troisième région de la wilaya 1. Après une courte période, il sera promu au grade de commandant dans la wilaya et nommé chef de la wilaya VI après la mort d’Ali Mellah .Au début du mois de Novembre 1958, Si El Haouès assistera à la réunion historique connue sous le nom de réunion des colonels et après examen de la situation générale de la révolution aussi bien à l’intérieure qu’a l’extérieure, Si El Haouès sera chargé avec Amirouche de prendre contact avec la direction de la révolution à l’extérieur. La réunion historique des colonels de Wilaya s’est tenue, entre le 6 et le 12 décembre 1958, à Ouled Askeur (wilaya II, près de Taher), pour être plus précis. C’était aussi la première fois depuis le Congrès de la Soummam, que les chefs de Wilaya se rencontraient En cette période cruciale où la lutte armée connaissait une situation difficile, les chefs de Wilaya ont senti la nécessité de faire le point, de définir une approche commune et de prendre des décisions en parfaite symbiose quant aux moyens à mettre en œuvre pour pérenniser la lutte et atteindre les objectifs du 1er Novembre 1954. Pour rappel quatre colonels étaient présents à cette rencontre : Hadj Lakhdar, pour la Wilaya I, Amirouche, pour la Wilaya III, Bougara, pour la Wilaya IV, El Haouès, pour la Wilaya VI, Hormis le colonel, chef de la Wilaya V, qui n’avait pu venir, quant au colonel Ali Kafi, chef de la Wilaya II, l’on rapporte qu’il avait décliné l’invitation, mais sa Wilaya avait été représentée par l’officier Lamine Khane.

Si El Haoues tombera au champ d’honneur en compagnie du colonel Amirouche dans la bataille de Djebel Thameur en 1959
En exécution de cette mission, le colonel Amirouche partit de la wilaya III au mois de mars 1959 pour rencontrer son camarade Si El Haouès aux environs de Bousâada . Le 29 Mars 1959, à Djebel Thameur, les deux chefs eurent un accrochage avec l’armée française qui se transforma en une bataille meurtrière au cours de laquelle tous deux tombèrent au champ d’honneur, avec une dizaine d’autres éléments, officiers et djounouds, constituant l’escorte des deux colonels. Amirouche et Si El Haouès, le commandant Larbi Baarir, le lieutenant Mohamed Benslimane et tous les autres moudjahidine, hormis trois. Furent faits prisonniers. A ce propos il y a lieu de savoir, que le commando de l’ALN qui opérait dans la région de Djebel Thameur, évoqué par Mourad Benachenhou dans une contribution publiée le 3 mai 2010 dans le Soir d’Algérie, venait de la Wilaya IV et non de la Wilaya III. Appelé commando Djamal, c’était une katiba (compagnie) d’élite au parcours prestigieux et célèbre selon le témoignage. Au moment des faits, en mars 1959, le commando était dirigé par Si Larbi (Abdou Larbi). Si Larbi se trouvait à Djebel Thameur, avec les deux colonels, au retour d’une mission au PC de la Wilaya VI. Lors de l’accrochage qui a coûté la vie aux deux glorieux martyrs, comme rapporté ci dessus Si Larbi est toujours en vie et habite Cherchell. Vivre dans le souvenir de ces hommes, est l’un des plus précieux privilèges afin de lutter contre l’oubli et ce ne sont plus seulement les exploits ou les belles actions qui méritent d’être sauvés de l’oubli, mais le rêve qu’ils ont caressé et pour nous avoir éclairé, aussi des hommes tel que Si El Haoues était pour les gens qui l’avait connu comme le porteur de clarté de l’avenir lui et ses semblables et sa mémoire sera tel le conservatoire d’un passé commun. Sa mort lui confère l’humble dignité pour laquelle il a toujours témoigné et combattu avec fierté sans orgueil, toujours fidèle au serment, et à la terre, qu’il irriguera de son sang. C’était le héros déterminé à vaincre ou mourir de par la bravoure et sagesse des anciens, de la région et des traditions, marchand ainsi vers sa destinée scellant son sort à l’Algérie. Son nom , brillera par son sacrifice et s’joutera à la liste des martyrs dés les premières de la lutte de libération. A l’occasion du cinquantième anniversaire de l’indépendance de l’Algérie pour qui il a donné sa vie, les algériens n’oublieront pas le sacrifice du colonel Si El Haoues et de tous ceux qui donné leur vie pour la patrie.

Benyahia Aek
Dimanche 26 Février 2012



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