Mostaganem - Ain-Tedless Djilali

Ain Tedless Djilali, du pur patrimoine bédouin.



Ain Tedless Djilali, du pur patrimoine bédouin.
Chantre bédouin, né le 9 septembre 1930 à Oued El Kheir, une plaine près de Ain Tedless, Djilali Kaious, plus connu sous le nom de Cheikh Djilali Ain Tedless est le cadet d'une famille de cinq enfants. Son père Laid, depuis 1929 aide cantonnier, poseur de rails puis surveillant de voie, exerecera successivement à Sayada(Ex Pélissier), Khereddine (Ex Tounine) dans la région de Mostaganem et à Mansourah, une petite localité près de Tlemcen. En 1943, sa famille s'installera définitivement à Ain Tedless, un village du littoral mostaganémois, dont il empruntera, pour sa carrière d'artiste, le nom. Un an auparavant, ce fils de cheminot obtiendra à douze ans, dans une école de Raisinville, un quartier de Mostaganem, son certificat d'études primaires. Un précieux diplôme pour les algériens de condition modeste qui vient s'ajouter au titre de Champion d'Oranie Scolaire du 400 mètres qu'il décrochera en 1941.A l'age de 15 ans, il fréquentera régulièrement le café Ben Abbdellah du village pour écouter Hamada dont il se veut l'élève et le continuateur. Trois ans plus tard il entre comme peseur de pâtes à la boulangerie Râmos. Il y restera jusqu'en 1956, occupant successivement les emplois de pétrisseur, de maître de pelle et d’ouvrier fini. Au début des années 50, ce jeune homme, qui s’était mis à écrire, commence également à affirmer sa vocation de chanteur dans les fêtes, les Oua’dates, comme celle qui se tiens annuelement à Sidi M’Hamed Ben Aouada, dans la région de Relizane. En 1955, au cours d’une soirée de noces à Zemoura, sa voix attire un agent de la maison de disques ERCA. Ce dernier l’invite à enregistrer, dans les studios de la rue Dumont Durville à Alger, son premier 78 tours. Le 5 juin 1955, il enregistrera ainsi trois de ses propres textes. : Ya el goumri saf richet, Mabrouk d’nhar el khatra et Ya fahmine nhikilkoum et deux du grand pôète de Hillel( Relizane), Cheikh Charef Boukheira, décédé en Mai 1990 : Raidi liha Ourjaye et Skini ya m’ra. Pour ce premier, il est accompagné par les flutistes Abdellah Reziga et CDharef El Haoues. Ce dernier a été assassiné en 1957 par les forces coloniales. Les années 50 , se sera encore une série de disques, notamment celle de 1958 au cours de laquelle Cheikh Djilali interprétera outre ses textes, ceux des Cheikh Ahmed Benharat de Sidi Bel-Abbès, habib Benguenoun de Mascara, Hadj Dahmane Boutarfa de Mostaganem…Quatre autres disquessuivront dont le produit de la vente sera versé au profit de l’ALN. En 1959, soupçonné d’activités militantes, c’est le retour forcé au métier d’ouvrier fini dans la boulangerie du village tenue maintenant par un certain Schultz. Au lendemain de l’indépendance, il se produira sans discontinuer dans les mariages, les galas, les festivités nationales à travers tout le pays, notamment dans l’Algérois, à Tizi-Ouzou, dans le Sud. Avec l’Amicale des Algériens en Europe, il donnera des galas à Paris, Toulouse, Metz, Strasbourg, Haguenneau et, en 1981, à Berlin-Ouest. Cheikh Djilali, qui a inscrit à son répertoire 116 chansons et enregistré, tous les quatre ans, une cassette de trois titres chacune a écrit, depuis 1955 et jusqu’en 1991, 56 Qacidate. Cet ancien sportif, qui campa le rôle de Sidi, le féodal du film « La Citadelle » de Mohammed Chouikh, une prestation jugée honorable, occupa, entre 1948 et 1955, le poste d’inter-droit dans l’équipe de Gallia club d’Ain Tedless, après avoir pratiqué également le cyclisme. Il mourut le lundi 25 décembre 1995 à Alger et fut enterré dans son village natal.



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