Mila

Vieille ville de Mila "A l'abandon": Des étudiants en archéologie volés



Vieille ville de Mila




Les services chargés de l’hygiène et de l’entretien de la vieille ville de Mila doivent rougir de la masse de déchets dégagée des rues, lundi dernier, par des étudiants venus d’Alger pour un projet d’étude dans la cité antique.

Les étudiants du département d’archéologie à l’université Alger 2 n’ont pu effectuer correctement leurs travaux de recherche sur le site à cause des amas d’ordures et de détritus qui obstruent pratiquement toutes les ruelles de la vieille cité. Ce qui les a poussés à lancer, d’abord, une opération de volontariat pour débarrasser les lieux des ordures.

A notre arrivée sur les lieux, vers 11h, on a trouvé sur place 41 étudiants et étudiantes à l’ouvrage. Râteaux et pelles à la main, ils étaient en train de ramasser les déchets qui jonchent la rue du Sabat, au cœur de la vieille ville, pendant que d’autres groupes d’étudiants s’affairaient à charger ces ordures dans des sacs poubelles offerts par l’association Mila Verte.

Maître de conférences à l’université Alger 2, Aicha Hanafi s’est dite «choquée» par l’état d’abandon dans lequel se trouve l’ancienne ville de Mila.

«Je suis choquée par l’état de délabrement du pavé», a-t-elle dit.

Pour Youghourta Atik, étudiant, l’état de la vieille ville de Mila «fait pleurer».

«En tant qu’étudiant en archéologie et citoyen, je regrette cet état de fait et je dis qu’il est inacceptable», déclara-t-il.

Pis, ces étudiants, qui ont déposé leurs effets personnels dans un coin de rue pour débarrasser la ville des ordures, ont été volés par un intrus qui s’est mêlé à eux, en prétextant qu’il était là pour les aider. En effet, B. Habiba, étudiante en 3ème année licence, a perdu son ordinateur portable, qui contenait son mémoire de licence, ainsi qu’une tablette et un appareil photo. Venue pour peaufiner sa recherche, la victime s’est retrouvée d’abord à balayer à la place des éboueurs de la commune, puis au commissariat de police où elle a déposé plainte.

Honte à la commune.

Kamel B.



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