Mila - Autres barrages

«Tout est rentré dans l'ordre à Beni Haroun» M. Sellal rassure sur la disponibilité de l'eau :



Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau, a donné des éclaircissements et des explications
sur le problème de «l'arrêt» de la station de pompage du barrage de Beni Haroun, située à Kikaya,
dans la wilaya de Mila, soutenant qu'il y a eu «confusion entre maintenance et panne».
«Le barrage de Béni Haroun est un méga complexe composé de plusieurs équipements dont deux grandes pompes pour faire monter l'eau d'une profondeur de 700 mètres. De temps en temps, ces équipements connaissent des problèmes technologiques, ce qui nécessite le déclenchement des opérations de maintenance», a-t-il indiqué lors de sa visite de travail effectuée dimanche dans la wilaya de Mila. Selon lui, les travaux de maintenance de la deuxième pompe ont commencé depuis une semaine.
«La maintenance nécessite entre 6 à 7 jours à peu près», a-t-il précisé. «La pompe est actuellement opérationnelle à 100%», a-t-il rassuré. Toujours selon le ministre, les travaux de maintenance concernent actuellement la première pompe, à l'arrêt depuis deux ans.
«Effectivement, la première pompe est à l'arrêt depuis juin 2010. Elle a bénéficié d'une opération de maintenance à cette date mais depuis, elle n'a pas été mise en marche en raison de la complexité du processus de son redémarrage étant donné que ce sont des pompes au prototype unique au monde, aux spécificités particulières», a-t-il expliqué.
M. Sellal rassure que «cette région ne peut pas connaître de problème de distribution d'eau même si la pompe s'arrête pendant deux mois». «Ce barrage est d'une capacité de 940 millions de m3, ce qui suffira à alimenter la ville de Constantine pendant 40 ans. Le processus commence par faire monter de l'eau et le ramener vers le barrage d'Oued Athmania.
A partir de là, l'eau est traitée et elle va en gravitaire. Le réservoir mis en place est d'une capacité de 32 millions de m3, de quoi alimenter 6 wilayas durant un mois», a-t-il dit. Interrogé sur le rejet de responsabilité entre les cadres de l'ADE et ceux d'Alstom, entreprise française chargée de la gestion du projet, M. Sellal affirme : «La responsabilité incombe à Alstom et non pas aux ingénieurs de l'ADE, même si dans le contrat signé avec l'entreprise française, nous avons exigé l'emploi d'Algériens.»
A ce titre, le ministre a rappelé que le projet du barrage de Béni Haroun a été réceptionné en 2001 et est opérationnel depuis 2007 suite à la signature d'un contrat de dix ans avec l'entreprise française pour la gestion et la maintenance de ce projet. S'adressant aux travailleurs, le ministre les a exhortés «à fournir les efforts nécessaires pour la maîtrise parfaite de la gestion de ce projet afin d'être capable d'assurer la relève en 2017 à l'expiration du contrat avec Alstom».
L'engagement du ministre
Concernant le conflit social entre la direction et les travailleurs de cette station, M. Sellal s'est rapproché des représentants des travailleurs pour en savoir plus. «Qu'est-ce qui vous arrive'' Vous avez un trésor entre les mains. Qu'est-ce qui vous manque encore '», a-t-il lancé en direction des travailleurs d'un ton ferme. «Je vous parle au nom de l'UGTA.
Si vous avez des revendications légitimes et raisonnables, je suis prêt à vous aider et à défendre votre cause jusqu'à la fin, mais si ce n'est pas le cas, je ne veux rien entendre»,
a-t-il dit aux représentants du syndicat. «Non, Monsieur le ministre. Les travailleurs sont prêts à céder sur toutes leurs revendications pourvu que cette station continue de fonctionner», répond un syndicaliste. «J'ai appris que vous voulez être payés au même titre que les cadres français d'Alstom, ce qui fait qu'une femme de ménage toucherait 80 000 dinars», répond le ministre. «Non, non, M. le ministre.
Les travailleurs de cette station demandent moins que le raisonnable que vous êtes en train d'évoquer. Nous dénonçons la hogra et les inégalités dans les salaires des travailleurs», poursuit le syndicaliste qui remet au ministre une lettre portant les revendications exprimées.
«Je vais examiner et je vous répète que si c'est du domaine du raisonnable, je vous réponds. Si ce n'est pas le cas, vous n'aurez rien du tout», conclut le ministre, mettant fin à cette brève discussion avec le syndicat. Avant de quitter les lieux, le ministre a demandé l'inscription d'un projet de réalisation d'une centrale électrique de 200 mégawatts pour assurer l'autonomie de la station.
M. Sellal a indiqué, par ailleurs, que l'interconnexion de ce projet vers les villes de Batna, Oum
El Bouaghi et Hamam Grouz sera réalisée d'ici fin 2013, ce qui va faire augmenter sa capacité à 1,2 milliard de m3. Au niveau du barrage d'oued Athmania, où une station de pompage flottante a été mise en place depuis samedi, M. Sellal a demandé que cette station soit fixe «pour mettre la wilaya de Mila à l'abri de tout risque».


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