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Tadjenanet/Mila (Football) - DRB Tadjenanet: Un club victime des inconséquences



Tadjenanet/Mila (Football) - DRB Tadjenanet: Un club victime des inconséquences


Coup de tonnerre à Tadjenanet.

Le Difaâ, après un troisième forfait consécutif dans le championnat de Ligue 2 (Groupe Centre-Est), vient d'être officiellement rétrogradé en division pré-honneur (wilaya) comme stipulé dans les règlements en vigueur.

Cette décision a été confirmée par la LIRF.

Profondément touchés par cette décision, les supporters du DRBT sont encore sous le choc. Une incroyable situation pour une équipe qui, il y a quelques années à peine, évoluait parmi l'élite du football algérien. Voilà un club qui a souffert pour accéder parmi l'élite qui risque de disparaître du gotha du football national avec des dettes suite à une gestion inconséquente.

Selon notre enquête, le DRBT a cumulé, au fil des années, une dette d'environ 400.000 euros auprès de certains joueurs étrangers et qui, après avoir déposé plainte, ont fini par obtenir gain de cause auprès de la FIFA, d'où cette interdiction de recrutement.

Où est passé l'argent des joueurs transférés, notamment chez les clubs tunisiens, à l'image des Billel Bensaha et Karim Aribi?

A quelques jours du début du championnat, le président du club Tahar Gueraiche a présenté sa démission, laissant derrière lui une situation qui sera très difficile à gérer. Ce sont là les conséquences des décisions unilatérales et la prise du pouvoir du président du DRBT, soutenu par quelques proches qui ne se soucient que de leurs intérêts personnels.

A titre d'exemple, lors de la saison 2019/2020, le Difaâ est devenu le plus grand consommateur d’entraîneurs avec la bagatelle de sept entraîneurs qui se sont succédé à la barre technique, les deux Tunisiens Lassaâd Lehachemi et Lotfi Djebara, les Algériens Mounir Zeghdoud, Sofiane Nechma, Mustapaha Biskri, Lyamine Bougherrara et Ighil Meziane.

Ajoutez à cela les excès dans le recrutement où le DRBT engageait chaque saison plus d'une quinzaine de nouveaux joueurs.

Une «drôle» de gestion d'un club qui avait pourtant défrayé la chronique après avoir réalisé pour la première fois de son histoire l'accession en Ligue 1 lors de la saison 2014/2015. En tous cas, les prémices de la catastrophe se profilaient à l'horizon il y a bien longtemps, au même titre d'ailleurs que les autres clubs, sans que les pouvoirs publics ne se décident à exiger des comptes sur les deniers publics.

Le désormais ex-président Tahar Gueraiche a géré le DRBT comme étant une propriété personnelle, avant de déposer sa démission. L'histoire retiendra sans doute que le passage de ce dirigeant incarne une arnaque unique et désastreuse. Tahar Gueraiche devra rendre des comptes à qui de droit avant de se retirer définitivement de la présidence du club. Une démission est soumise à des règles bien explicites.

Voilà un constat d'échec qui devrait donner à réfléchir au sein d'un championnat qui n'a que «l'étiquette» professionnelle. Les clubs sont gérés dans l'anarchie et le bricolage sans aucun projet sportif au vu et au su de tout le monde. Si les instances concernées avaient exercé des contrôles périodiques dans la gestion financière des clubs, le DRBT n'en serait pas là aujourd'hui.

La gestion catastrophique des affaires du club a plongé les fans dans le désarroi. Tout le mal est là. A présent, une véritable révolution s'impose au Difaâ pour essayer d'éviter la mort subite.


par M. Zeggai


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