Mila - Pollution

Recyclage des batteries d’automobiles à Teleghma (Mila): Un danger pour la santé publique



Recyclage des batteries d’automobiles  à Teleghma (Mila):  Un danger pour la santé publique




Dans la commune de Teleghma, au sud de Mila, précisément dans la localité de Ouled Smaïl, on assiste à la prolifération de nombreuses activités artisanales illicites, dont certaines constituent un vrai danger, tant pour la santé des riverains que pour l’environnement.

Allusion faite au travail de recyclage des batteries d’automobiles, pratiqué en violation de la loi dans des ateliers clandestins. En effet, près de 200 ateliers sont comptabilisés, lesquels font du recyclage des batteries, du cuivre et du zinc leur principale activité.

Ce métier a de très graves incidences sur la santé des riverains et le cadre de vie, dans la mesure où de nombreux produits toxiques, générés par ce travail, sont déversés dans la nature, dans des dépotoirs sauvages créés par les propriétaires de ces ateliers.

Le plomb, le zinc, le manganèse et le mercure sont quelques-uns de ces produits que ces soi-disant artisans rejettent à l’air libre durant les opérations de recyclage des batteries de voitures.

Les habitants d’Ouled Smaïl estiment que depuis l’apparition de ces ateliers, on assiste à une recrudescence de nombreuses pathologies, telles que les cancers et l’asthme.

Une opinion partagée par des médecins, qui affirment, pour leur part, que «le mercure s’oxyde, une fois à l’air libre, et s’infiltre jusqu’aux nappes phréatiques. Il se transforme en une substance soluble dans l’eau. Une fois consommé, il provoque le cancer.

Quand une batterie d’automobile est brûlée, le mercure s’évapore, puis retombe avec les précipitations et finit sa course dans le sous-sol.»

Quant aux fumées, non moins toxiques, générées par ces ateliers, elles sont la source avérée de nombreuses maladies respiratoires.

A côté du recyclage des batteries, les artisans d’Ouled Smaïl font, également, dans le recyclage du cuivre issu des câbles électriques et téléphoniques volés . Cette activité est bien connue et ancrée dans cette région du sud de Mila, mais les mesures de rétorsion tardent à venir pour des raisons que les habitants de la localité n’arrivent toujours pas à s’expliquer.

Pour réduire l’impact de cette «dangereuse industrie», l’APC prévoit de délocaliser ces ateliers loin des groupements d’habitation, en dégageant au profit des artisans une parcelle de terre de 40 hectares à Djbel Tayoualet et en alloué une enveloppe de 200 millions de centimes pour l’aménagement des lieux, mais jusqu’à présent, on ne voit rien se concrétiser sur le terrain, au grand dam des riverains.

Kamel B.



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