La wilaya de Mila

Bien que bénéficiant récemment seulement du statut de wilaya, Mila n'en demeure pas moins une région à l'histoire antique, les ruines Romaines de l'ancienne cité l'attestant. La mosquée de Sidi Ghanem érigée au VIIIéme siècle par "Abou Mouhadjar Dinar", le compagnon de Okba Ibn Nafàâ, atteste quant à elle du rôle déterminant joué par la région à l'époque de la conquête Musulmane. La configuration montagneuse des lieux a contribué également à en faire un bastion de la résistance nationale, attirant par là même, une réaction des plus brutales du colonialisme, qui en interdit plusieurs zones et perpétra sur la population des exactions terribles dans une politique de "terre brûlée", qui coûtèrent la vie à plusieurs Chahids de la région. Limitée au nord par les montagnes de M'sid, Zougha et El-Halfa, la wilaya de Mila s'étend par le sud sur des hauts plateaux occupant une superficie de 3407,60 km2. Avec un territoire aussi accidenté, cette wilaya ne pouvait que souffrir d'un enclavement qui se répercuta sur l'activité économique. Activité constituée en grande partie par une agriculture (qui occupe 70% de la population active) céréalière, maraîchère et, fourragère ainsi que par l'élevage ovin, bovin et avicole. Les quelques programmes de redressement économique, dont a bénéficié la wilaya depuis sa création, ont permis la réalisation de quelques unités de production industrielle, liées essentiellement à l'agroalimentaire et à l'habitat. L'activité culturelle, qui ne compte que quelques petits centres (cinéma, bibliothèque, maison de jeune) concentrés dans le chef-lieu, y est très timide. La population, souvent en manque, essaye de profiter du rayonnement culturel de sa célèbre voisine la wilaya de Constantine.