Une région au fort potentielLes présents ont dressé un tableau noir de la gestion de la municipalité par l'équipe aux affaires depuis 2012.Les animateurs du Forum socialiste ainsi que d'autres acteurs politiques de la région de Béjaïa se sont rencontrés dans la soirée de vendredi à la salle Prestige avec les militants et les citoyens de la ville d'El Kseur pour débattre des potentialités économiques que recèle la localité en vue de les développer à l'avenir afin d'assurer une autonomie financière durant ces années de vaches maigres. Après un long débat, les conclavistes se sont entendus pour mettre en place une cellule de réflexion qui aura pour mission d'élargir le débat avec la population de la commune. Il s'agit pour les initiateurs d'approfondir la réflexion et la concertation sur les ressources à mettre en valeur pour la création de richesse et de l'emploi.«C'est avec plaisir que nous vous accueillons sur cette terre qui a enfanté Soraya Haddad, Mohamed Bouhaddou, Mourad Amara, Bouzid Deriès et Rachid Baris», a déclaré Hanafi Remila, un acteur de la localité, vice-président de l'Association nationale des entreprises de gaz et d'électricité, ajoutant dans son message d'accueil que «la commune d'El Kseur vit dans un marasme caractérisé dans le sens où les citoyens ont perdu toute confiance malgré la forte présence du mouvement associatif qui essaye d'encadrer et de reformuler ses préoccupations». Tout en saluant l'initiative que je suis, dit-il, de près à travers la Toile et la presse, je reste persuadé qu'elle intéressera le citoyen car vous évoquez son quotidien et ses préoccupations mais un long chemin reste à faire car il y a eu trop dé dégâts dans le passé».Lui succédant, Mohand Arezki Bourdjil, initiateur de la rencontre, dira que «le but recherché à travers ces rencontres est d'évaluer ensemble les outils et les méthodes nécessaires à la réalisation d'un projet de développement local que nous allons mettre ensuite à la disposition des animateurs du développement. Aujourd'hui, il est nécessaire, voire impératif de se concerter avec le citoyen pour préparer une action commune. En le faisant participer et en l'associant, on lui rend espoir en prenant en charge ses préoccupations», a-t-il conclu.Kamel Chibane de l'Association des diabétiques de la ville, s'est montré assez pessimiste en évoquant le peu d'intérêt qu'accorde le citoyen à son cadre de vie.«Comment voulez-vous construire avec un citoyen qui ne s'intéresse que très peu à la scolarité de sa progéniture'».Hamid Ferhat, ex-P/APW a, pour sa part, souligné qu'au-delà de l'intérêt qu'il accorde à cette initiative, «sa présence aujourd'hui à El Kseur est motivée par l'expression de vive voix de la genèse de la délocalisation de la raffinerie pétrolière initialement prévue à El Kseur. Il y a lieu de savoir qu'El Kseur est la seule ville qui répond à toutes les normes exigées pour sa réalisation, les 19 questions posées par la tutelle à l'époque ont trouvé toutes les réponses pour sa réalisation. Elle a été délocalisée sans qu'il y ait réaction ni de la part de l'assemblée populaire communale ni de l'Assemblée populaire de wilaya. Il en est de même pour la zone industrielle qui a mis trop de temps pour devenir opérationnelle et dans quelles conditions'» s'est-il interrogé.Amar Mesbah représentant du mouvement associatif a pour sa part évoqué la nécessité de réaliser la raffinerie pétrolière qui générerait des milliers de postes d'emplois, l'aménagement de la zone industrielle et surtout de permettre à l'investisseur Maxi Power de concrétiser ses projets. Lors de ce débat qui a duré jusqu'à minuit, le Dr Belaïdi a proposé la lecture du livre de Bouguermouh qui parle des communes pauvres, Karim Touati a parlé de la violence qui prévaut dans la commune.Du débat sont ressorties plusieurs propositions dont la réhabilitation du site Tiklat actuellement classé patrimoine national, la réhabilitation de la zone industrielle d'El Kseur, l'élimination de toute entrave administrative pour tout investissement rentable, la fermeture de la RN 12 en sens unique, où les arbres forment un tunnel naturel, pendant les vacances de printemps pour en faire une foire, et encourager l'agriculture de montagne. Il est à noter que les présents n'ont pas manqué de dresser un tableau noir de la gestion de la municipalité au cours de son mandat, marqué pour certains, par un divorce qui ne dit pas son nom entre l'assemblée et la population, comme en témoignent les nombreuses manifestations enregistrées à ce titre.
Posté Le : 27/11/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Arezki SLIMANI
Source : www.lexpressiondz.com