Il permettra l’irrigation de plus de 400.000 hectares Ce site qui relevait de la gageure et qui fut l’un des plus grands défis de l’Algérie indépendante est aujourd’hui une réalité. Achever cet ouvrage a été l’une des priorités du président de la République qui a procédé hier, lors de son périple dans l’est du pays, à son inauguration.
Le complexe hydraulique de Béni Haroun demeure une réalisation stratégique majeure dans le programme du développement du secteur des ressources en eau. Cet énorme édifice, érigé sur le territoire de la wilaya de Mila, représente aussi le sésame tant attendu et un atout maître pour le Constantinois et les Aurès dans la mesure où les infrastructures complémentaires programmées, ont prolongé leurs tentacules vers les wilayas de Jijel, de Constantine, d’Oum El Bouaghi, de Batna ainsi que vers des régions limitrophes ayant souffert le martyre quant à l’alimentation en eau potable, notamment en période estivale.
A ce titre, cette source vitale est destinée à près de quatre millions d’habitants répartis sur le territoire de cinq wilayas. En sus, il permettra l’irrigation de plus de 400.000 hectares allant ainsi jusqu’aux plaines de Téleghma, Remila, Ouled Fadel, Chemora, Batna et Aïn Touta. Sur le plan technique, ce barrage atteint les 120 m de hauteur à partir des fondations, une longueur de 710 m en crête avec une capacité de retenue normale de 960 millions m3. Ce grand site comprend deux barrages principaux: le Boussiba et le Béni Haroun. Ce dernier situé au coeur du complexe hydraulique conçu en BCR (béton compact roulé) selon une nouvelle technique de réalisation des barrages (créée en 1980), est d’une capacité de 960 millions de m3. Ses travaux ont été achevés en 2004 et à ce jour, il emmagasine un volume de 420 millions de m3.
En outre, sa consistance physique comprend 3 barrages réservoirs: Oued Athmania, Koudiat Medouar et Ourkis d’une capacité respective de 35, 62 et 65 millions de m3. Le fameux site de Béni Haroun se compose également de trois stations de pompage d’eau brute de grande capacité. La plus importante, précisons-le, est celle de Béni Haroun considérée comme l’une des plus grandes de la planète. D’une puissance de 180 mw, elle refoule un débit de 23 m3/s, soit plus de 1,5 million de m3 par jour, sur une hauteur de 800 m. En second lieu arrive le barrage de Bled Youcef (Oued El Athmania). Sa mise en service a débuté au mois d’août 2003.
S’agissant du transfert de l’eau potable du barrage de Béni Haroun à celui de Oued Athmania, totalement achevé et mis en eau, il est à noter que les travaux sont achevés et la conduite a été mise en service depuis juillet 2007. Le transfert quotidien, indique-t-on est de 600.000 m3. Une grande satisfaction pour le département de Abdelmalek Sellal. Un soulagement pour les populations concernées. Les eaux du second ouvrage, celui du barrage de Boussaïbia, seront réparties entre l’alimentation en eau potable d’El Milia et l’appoint au remplissage du barrage de Béni Haroun.
Dans le même contexte, il convient de rappeler que les travaux de réalisation ont été lancés en juillet de l’année précédente pour un délai de 30 mois et connaissent un avancement de 25%. En termes d’alimentation en eau potable, les différentes stations de traitement, de pompage des couloirs, des conduites d’adduction des couloirs seront opérationnelles avant la fin de l’année 2007.
Posté Le : 05/09/2007
Posté par : nassima-v
Source : www.algerie-monde.com