Médéa - Tamesguida

Tamesguida (Médéa) - LA ROUTE Y MENANT A ÉTÉ COUPÉE PAR LA DAÏRA: Le lac suspendu de Tamesguida interdit aux véhicules



Tamesguida (Médéa) - LA ROUTE Y MENANT A ÉTÉ COUPÉE PAR LA DAÏRA: Le lac suspendu de Tamesguida interdit aux véhicules


La décision d’interdire l’accès des véhicules au périmètre du lac de Dhaïa afin de préserver la biodiversité et l’équilibre écologique de cet endroit divise les Médéens.

La route menant au lac suspendu de Tamesguida, 12 km au nord de Médéa, a été fermée pour les véhicules. Cette décision a été prise par les autorités après la diffusion sur les réseaux sociaux de certaines images montrant de pseudo-touristes s’adonnant à des rodéos motorisés et à des manœuvres dangereuses aux abords du site, a rapporté récemment l’APS.

En effet, la route a été coupée par les services du parc de Chréa et de la circonscription des forêts de la daïra de Médéa et la commune de Tamesguida (Médéa) pour empêcher les véhicules et les engins mécaniques d’accéder au lac suspendu afin de préserver la biodiversité et l’équilibre écologique de l’endroit.

Dans une déclaration à l’APS, Brahim Boumaaza, chef de la daïra de Médéa, a indiqué que le but est d’“empêcher la présence à l’intérieur du périmètre de tout engin motorisé et réduire les atteintes à l’environnement engendrées par les émanations de gaz CO2 provoquées par les véhicules”, en faisant observer que cette “restriction” concerne uniquement le périmètre du lac de Dhaïa.

Cependant, précise-t-il, visiteurs, randonneurs ou sportifs pourront toujours accéder au lac, profiter de l’air vivifiant de la région, se ressourcer et se détendre, tout en comptant sur leur civisme pour contribuer à la sauvegarde de ce site naturel, en évitant de le transformer en dépotoir à ciel ouvert.

La mesure de la fermeture de la route aux véhicules semble ne pas avoir été du goût de certains esprits chagrins, mais a été, toutefois, bien accueillie par la population pour qui il y a tout intérêt à préserver cet “héritage naturel” de la “destruction et de la prédation” et de “punir toute personne qui porte atteinte à l’intégrité floristique et faunistique de la zone du mont Tamesguida”.

La décision de la fermeture de l’accès au site n’a également pas manqué de susciter maints commentaires sur la Toile. Une citoyenne a écrit dans un post que cette mesure est une “très bonne initiative même si je dois en pâtir”.

“La dernière fois que j’y suis allée, l’endroit était dans un état lamentable. Nous avons entraîné un groupe de jeunes dans un challenge, à savoir ceux qui vont ramasser le plus d’ordures”, a-t-elle expliqué.

Pour cet autre internaute, “la fermeture de la route est une solution de facilité”.

“Ils auraient pu prendre le taureau par les cornes et créer une structure pour gérer le site”, a-t-il soutenu, en soumettant plusieurs propositions, comme la réalisation d’une véritable route, l’aménagement d’un parking payant à l’entrée du site, la création d’une structure avec un service de gardiennage, la réalisation d’aires de pique-nique, de détente et des aires de jeux pour enfants, etc.

Pour les amateurs de la nature, l’endroit est “un véritable sanctuaire qui recèle de nombreuses espèces d’oiseaux comme la cigogne blanche, le courlis, le cormoran, la grue, la chouette, le faucon pèlerin, ainsi que diverses espèces mammifères telles que le singe magot, le lièvre égyptien, le lapin, le chacal, le caméléon et la tortue Clemmys”.

Blottie dans une forêt peuplée par de multiples espèces d’arbres et d’espèces végétales, de plantes médicinales et d’une variété d’espèces animales, le lac est considéré comme un véritable biotope naturel exceptionnel dont la superficie s’étend sur deux hectares. Malheureusement, le site est de plus en plus l’objet de nombreux actes d’incivisme de certains visiteurs et pique-niqueurs.

Il y a lieu de signaler que la célébration de la Journée mondiale des zones humides est marquée, cette année, par des activités programmées par l’Association de l’environnement et du milieu vert de Médéa et l’Établissement public de wilaya de gestion des centres d’enfouissement technique (Epwg-cet) de Médéa, qui ont eu lieu hier 30 janvier au niveau du lac Dhaïa, dans la commune de Tamesguida.

L’Association de l’environnement et du milieu vert de Médéa a déjà initié en 2020, en collaboration avec la direction de l’environnement, une sortie-découverte vers le lac suspendu de Dhaïa, à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale des zones humides, en proposant une ascension pédestre et une visite guidée du flanc du mont de l’Atlas.


Photo: Le lac Dhaïa de Tamesguida, dans la wilaya de Médéa, un site très prisé par les randonneurs et les sportifs. © D.R

M. EL BEY




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