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MÉDÉA Gâteaux de l'Aïd : entretenir la tradition



MÉDÉA Gâteaux de l'Aïd : entretenir la tradition

Publié le 06.04.2024 dans le Quotidien le soir d’Algérie
C. B. B.

À quelques jours de la fin du mois sacré, dans pratiquement tous les foyers médéens, à l'instar de ceux algériens, les femmes s'affairent à préparer les gâteaux de l'Aïd-El-Fitr censés décorer les tables à cette occasion tant attendue et qu'il faut absolument sublimer. Ainsi, entre les incontournables et tant attendus classiques et les modernes et prestige parmi les gâteaux, les cœurs balancent !

Il convient de souligner que pour Médéa, certaines maîtresses de maison «prévoyantes» se sont ravitaillées pour cette mission dès le début du Ramadhan afin d'éviter la hausse des prix et elles avaient bien raison car certains produits sont inaccessibles ces derniers jours. Pour citer dans ce sens particulièrement, les fruits secs tels que les amandes, les noix, les cacahuètes et les pistaches . Ces dernières par exemple ne sont pas cédées à moins de 3 000 DA le kg. Cependant, et malgré tous ces aléas, il n'est pas question pour les Médéens de déroger aux us.

Aussi, la préparation des gâteaux de l'Aïd demeure une coutume immuable dans pratiquement tous les foyers du Titteri, chaque année. Ces délices sucrés varient du traditionnel au contemporain, où les femmes laissent libre cours à leur créativité. Des ajustements ont été apportés aux recettes traditionnelles, tandis que les gâteaux «prestige» ont fait leur entrée, se distinguant par leur sophistication croissante, caractérisées par des couleurs vives, des ajouts inhabituels et une présentation audacieuse, certains s'éloignant considérablement des traditions. Par rapport à cela, les goûts des femmes divergent : certaines préfèrent les classiques, tandis que d'autres ont plus d'égards pour les créations modernes. Cependant, beaucoup de variétés traditionnelles demeurent incontournables pour l'Aïd, telles que le «makrout, le tcharak, la baklawa, la m'hancha, les 3'rayech»... des classiques qui ont acquis une renommée mondiale et demeurent indétrônables.

Khalti Z'hor, rencontrée dans un commerce dans le centre-ville de Médéa, a déploré pendant un brin de causette, le bon vieux temps, où dira-t-elle, la confection des gâteaux de l'Aïd était l'occasion pour les femmes de se rencontrer et d'organiser une sorte de «touiza» pour préparer ces douceurs dans la joie et la bonne humeur.

Les chérubins étaient de la partie aussi. Leurs petites mains étaient partout! Ils allaient et venaient et leurs rires et «jacassements» emplissaient les maisons.
C. B. B.




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