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Médéa: d’anciens lieux de culte et sites historiques proposés pour inscription sur l’inventaire des biens culturels



MEDEA - D’anciens lieux de culte, des zaouïas et des sites archéologiques, situés à Médéa, sont proposés pour inscription sur la liste d’inventaire des biens culturels matériels locaux, a-t-on appris, dimanche, auprès d’un responsable de la direction de wilaya de la culture et des arts.

Cette opération a pour but de préserver ces lieux de culte chargés d’histoire, en prévision de leur classement au patrimoine culturel local, a indiqué à l’APS le chef de service du patrimoine au niveau de la direction de la culture et des arts, Ahmed Merbouche.

La proposition d’inscription dans l’inventaire des biens culturels concerne deux mosquées datant du 19ème siècle localisées à Berrouaghia et Ksar-El-Boukhari, une Zaouïa sise dans la commune d’Ouzera édifiée durant le 16ème siècle, une école coranique à Ksar-El-Boukhari dont la construction remonte à la fin du 19ème siècle et le site archéologique de Madala dans la commune d’El-Omaria, a-t-il indiqué.

Le premier lieu de culte musulman qui figure sur la liste soumise à la commission de wilaya des biens culturels pour approbation, est "Djamaa El-Atik" de Berrouaghia, à l’est de Médéa, conçu à la fin du 19ème siècle du deuxième millénaire dans un style Maghrébin pour la partie minaret, tandis que la grande salle de prière et le dôme sont de style ottoman.

La deuxième mosquée ciblée par cette opération est située dans l’ancienne ville de Ksar-El-Boukhari, au sud de Médéa, érigée avant le début de la colonisation du pays et se décline dans un style architectural simple et sobre à la fois.

La liste d’inventaire englobe également les "bains romains" de Madala, un site archéologique situé à El-Omaria, à l’est de Médéa, découvert fortuitement en 2013 lors de fouilles menées sur place par des archéologues du Centre national de recherche en archéologie.

L’endroit où les traces de ces bains romains ont été découvertes abritait autrefois un village numide dont l’édification se situe entre le 2ème et 5ème siècle de notre ère, d’après les conclusions d’une étude réalisée par le Centre national de recherche archéologique au niveau de ce site, a fait savoir le même responsable.

Des restes d’amphores de style berbère, un ancien instrument de tissage, de grosses pierres taillées, ainsi qu’une grande quantité de morceaux de céramique ont été retrouvés à proximité de ces bains romains.

Autre bien culturel concerné par la démarche de la direction locale de la culture et des arts, la zaouïa de Cheikh M’hamed Benaissa, localisée dans la commune d’Ouzera, à l’est de Médéa, construite à la fin du 16ème siècle et ayant accueilli des adeptes de la "Tarika El-Aissaouia".

Le même responsable fait part, en outre, de la proposition de l’école coranique de "Cheikh El-Moussoum" à Ksar-El-Boukhari, considérée comme le plus ancien établissement du genre du Titteri.

Erigée aux environs de 1860, cette école coranique a été pendant des années un lieu de savoir et de rayonnement culturel, en particulier sous la direction du "Cheikh El-Moussoum" dont elle porte le nom et qui a vécu entre 1820 et 1883.

Poète ésotérique et autorité morale de l’ordre des Chadouliya, confrérie religieuse de rite Malékite, cheikh El Moussoum est l’auteur de 26 manuscrits de poésies mystiques. Il a publié un ouvrage sur Ibn Arabi, ainsi qu’un traité philosophique intitulé "Le Bâton de Moïse".

Fermée durant des années, l’école coranique a été rouverte récemment, après des travaux de réhabilitation et accueille à nouveau des apprenants du Saint Coran.


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