C'est une sorte de jeu de hockey traditionnel qui remonte à l’antiquité, il est pratiqué en général à l’occasion de l’arrivée du printemps «thafsut», en automne «ṯaɣariṯ», ou durant la période de sécheresse où, au cours d’une prière, on invoque Dieu pour faire tomber la pluie. C’est aussi l’occasion pour les habitants de se rassembler hommes, femmes et enfants des villages en un endroit précis, pour discuter de la région, jouer, manger, faire connaître les célibataires et se souhaiter une récolte prometteuse pendant la célébration d’une Wâdat, Zerda ou d’une ziyara qui se termine toujours autour d’un grand repas collectif. Parallèlement au jeu sont invités des groupes de chants bédouins aux airs flûteaux, des gallals rythment les danses populaires, des gouales racontent des fables symboliques ainsi que des histoires légendaires du passé lointain de la région, qui les propulsent dans la nostalgie d’un temps lointain, mais combien brillant en chaleur humaine. Ce qui a pour objectif de raconter l’histoire aux enfants tous à l’écoute.
Dans la wilaya de Médéa «Lâbette Korat El-Metragh», se joue dans des endroits plats en altitude avec de grandes superficies.Le jeu se pratique sur l’herbe ou directement sur le sol, dans des endroits connus, comme les localités d’Ouamri, HENNACHA et dans les zones rurales du Sud de l’atlas tellien.
Par le passé, le jeu était mené par les sages des tribus, à l’occasion de l’arrivée du printemps. Avant de commencer, ils repèrent tous les litiges communautaires, afin de déterrer les mésententes des conflits qui opposent les tribus sous l’évocation et l’imploration de Dieu et la lecture du Coran. Une fois la levée des conflits et des litiges, le jeu démarre dans un climat de fraternité et de fête loin de toute animosité. En marge du jeu, les femmes et les enfants s’adonnent à la préparation du repas, dans le même esprit festif et fraternel, un assortiment de plats d’une multitude d’aromates de terroir, le jeu peut être prolongé sur plusieurs week-ends successifs.
La constitution des équipes a une spécificité, elle se fait selon que l’on ait des aînées filles ou des aînés garçons. Il est permis aux célibataires et à ceux qui n’ont pas d’enfants de rejoindre l’un des deux camps. Et lorsque le jeu commence, on ignore quand est-ce qu’il se termine.
L’aire de jeu est délimitée sur une grande superficie. On place la balle traditionnelle dans un trou creusé au central de l’aire, ou en absence d’un trou, on jette la balle en l’aire, et les joueurs des deux équipes adverses s’affrontent grâce à un long bâton au bout recourbé avec laquelle on frappe la balle pour la récupérer à leur faveur.
L’enjeu sportif réside dans l’envoi de la balle aussi loin que possible jusqu'à la faire sortir des limites extérieures du parcours de l’équipe adversaires.
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Posté Le : 02/04/2018
Posté par : patrimoinealgerie
Source : http://pci-algerie.dz/