Médéa - ECONOMIE

Berrouaghia, Zone industrielle en quête d'investisseurs.



Avec une poche foncière de 125 ha, qui constitue un patrimoine industriel stratégique, la zone industrielle de Berrouaghia continue, depuis 1992 à subir les conséquences d'un abandon enflé. En effet, c'est une bien curieuse posture que celle d'un poumon économique régional, qui participait à hauteur de 17 milliards de centiles aux ressources fiscales internes générées par sept entreprises publiques employant près de 4000 travailleurs. Après le package du programme d'ajustement structurel (PAS), ces entreprises n'ont reçu aucun signe d'intérêt alors que plusieurs filières liées à l'industrie ne trouvent pas preneur. L'EPBTP, EDIMCO, SIDER, ENAPAT et l'EWAB, qui produisaient des matériaux de construction certifiés restent livrées aux dégradations. Le complexe Vannes-pompes (Poval), fleuron de l'industrie algérienne dans les années 1980, est sur le point d'abdiquer face à une concurrence déloyale, de la désindustrialisation et du tout import à l'œuvre depuis une décennie.
Du coup, la commune de Berrouaghia se voit privée d'un flux de recettes fiscales prédictibles au moment où la création de ressources représente une question de vie ou de mort pour les collectivités locales. Un spécialiste s'interroge sur " l'absence de conduite de l'investissement vers la zone industrielle alors que la loi permet le désistement par la voie de la concession ". Dans l'espace économique local, de rares investisseurs s'attèlent à créer emplois et plus-value fiscale, et ont besoin de toutes les facilités en tant que porteurs de projets de développement durable. C'est l'exemple de M. Fethi Hasnaoui, un opérateur performant, qui apporte une bonne valeur ajoutée à la commune , mais attend l'accessibilité à une assiette foncière pour réaliser un montage financier important en termes de création d'emplois et de richesse, sur fonds propres.
Berrouaghia est également le cœur battant du secteur touristique, qui n'a pas encore suscité d'investissement. Les données d'orientation de la filière élaborées en 1985 par un bureau d'études spécialisé, estiment à une centaine d'emplois permanents, et au moins 5 milliards de centimes l'exploitation des sources thermales de Hammam Salihine, et le site archéologique romain de l'ancienne Thanaramusa castra.
Cela en plus de l'important gisement de barytine découvert à Koudiat Essafia, pouvant classer l'Algérie dans le top des producteurs avec la Chine, l'Inde et les USA.



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