Médéa - TOURISME

Berrouaghia, Hammam Essalihine, une source thermale abandonnée



« Dites-le aux autorités, faites-la connaître davantage, aidez-nous à faire d’elle une véritable station thermale pareille à toutes celles qui existent dans le pays». Elle ? C’est tout simplement la source thermale de Hammam Essalihine.
Une source située à six kilomètres de Berrouaghia, dans la wilaya de Médéa, et dont seule une toute petite plaque «Les Eaux chaudes», plantée en bordure d’un chemin de wilaya, indique l’existence. Et ceux qui nous parlent, femmes et hommes, jeunes et moins jeunes, sont les nombreux visiteurs que nous avons approchés lors de notre visite sur les lieux effectuée tout dernièrement en compagnie d’une confrère de la radio de la Chaîne III. Des visiteurs toujours aussi nombreux et venant de différentes régions qui, convaincus des bienfaits thérapeutiques multiples qu’offre cette source d’eaux chaudes, attendent et espèrent la voir un jour réhabilitée, restaurée et élevée au rang d’une véritable station thermale, à l’instar de celles de Hammam Righa, dans la wilaya de Aïn Defla, de Hammam Rabbi, dans la wilaya de Saïda, de Hammam Bouhnifia, dans la wilaya de Mascara...
En effet, après plusieurs tentatives d’investissement qui n’avaient malheureusement pas abouti pour différentes raisons, cette source thermale de Hammam Essalihine demeure à l’heure actuelle totalement abandonnée. Un état de délabrement très avancé, à l’état sauvage en quelque sorte, et donc ne présentant aucune commodité, qui n’a cependant pas empêché des visiteurs, de plus en plus nombreux, à s’y rendre et de plus en plus fréquemment. Notamment depuis ces cinq dernières années avec l’amélioration maximale des conditions sécuritaires dans la wilaya de Médéa.
Située dans un milieu boisé, offrant d’excellentes conditions pour le repos, l’évasion et l’oxygénation, cette source thermale de Hammam Essalihine peut disposer d’une superficie totale de cinq hectares. D’un débit de trois litres par seconde, cette source, dont les eaux chaudes, bicarbonatées sodiques, minéralisées à raison de 1.356 mg/l, d’une température de 38°, proviennent d’un réservoir, une nappe souterraine à 700 mètres de profondeur, est indiquée pour le traitement thérapeutique des maladies suivantes: affections digestives et notamment celles des voies biliaires et du foie, affections de la peau et des muqueuses, affections gynécologiques, affections de la gorge et du naso-pharynx, affections rhumatismales, affections neurologiques, affections des artères et des veines, de l’ORL et des voies respiratoires, affections psychiatriques et notamment celle de l’angoisse..
C’est ce qui ressort, en effet, d’une étude de faisabilité qui avait été réalisée en octobre 1985 par l’Entreprise nationale des études touristiques (ENET), bien que cette source existe depuis des siècles. Pour M. Kamel Bengherbia, directeur du tourisme de la wilaya de Médéa, «Il y a eu effectivement trois tentatives (en 1992, 2002 et 2003) pour l’exploitation de cette source, mais elles avaient toutes échoué: la première à cause des mauvaises conditions sécuritaires de cette période et les deux autres du fait que les personnes qui avaient déposé leurs dossiers d’investissement ne s’étaient plus manifestées par la suite, alors que le CALPI leur avait accordé l’avis d’opportunité. Actuellement, nous possédons trois dossiers, déposés au niveau de nos services au mois d’avril dernier, que nous avons déjà étudiés, comme nous avons convoqué ces trois personnes intéressées pour une première prise de contact. Je tiens également à dire que nous lancerons prochainement un avis d’appel d’offres national (pourquoi pas international ?) pour l’exploitation de cette source thermale de Hammam Essalihine». Et M. Kamel Bengherbia d’ajouter: «Cependant, il faudrait savoir que les directives de notre ministre sont claires. Il n’est plus question de faire du bricolage. Nous voulons avoir affaire à un investisseur qui soit un véritable professionnel dans le domaine du thermalisme, capable de faire de cette source, pour commencer, une véritable mini-station thermale, appelée à se développer dans les dix années à venir. Une station qui doit impérativement comporter différents bassins, des bungalows, un centre de soins, des espaces de loisirs, une petite forêt récréative, un parking, un espace commercial (cafétéria, restaurant...). Un cahier des charges dans ce sens est en voie de finalisation au niveau de nos services et il entre dans le cadre du plan national d’aménagement touristique».
Cette source thermale de Hammam Essalihine, dont nous avons longuement visité le site et les deux bassins (sur les cinq existants), actuellement «opérationnels», situés l’un, celui pour les hommes, dans une grotte, et l’autre, celui pour les femmes (appelé aussi Hammam Bourassine en raison de ses deux sources qui sortent des parois), situé dans un tunnel long de plus de soixante mètres et éclairé à l’aide de... simples bougies, mériterait assurément que l’on y prête une attention toute particulière dans le cadre du programme de revalorisation des sites culturels, historiques, touristiques et archéologiques, engagé par les autorités locales de la wilaya de Médéa.


je suis originaire de Hammam essalihine et je connais très bien toute la région. c'est vrai que cette source a des propriétés thérapeutiques incroyables. le nom bourassine vient de "deux têtes" en arabes parce que "le bain des femmes" se trouve dans une grotte ou tunnel creusé dans la roche qui se prolonge en deux grottes où coulent deux sources. l'une est opérationnelle jusqu' à maintenant , l'autre est sale et non opérationnelle. pour l'histoire de son exploitation on ne la connais que depuis la colonisation française. Cette source a été exploité par la famille Perregaut qui exploitait aussi les terres voisines. il y avait deux hôtels et un bain pour les français "hammam n'sara" et deux autres pour les algériens "hammam bourassine" pour les femmes et "hammam r'djel" pour les hommes.
hasnaoui miloud - enseignant - Berrouaghia
11/12/2008 - 2324

Commentaires

je ne sais ce que nous avons nous les algerien a melanger du n'importe quoi pour creer de nouvelles "histoire". je parle de l'ethimologie du mot bourassine.... ça n'a rien a voir avec ras "tete". ça provient d'un nom d'une importente tribu berbere . il suffit de lire ibn khaldun et le mot rassine figure dans sa liste des tribus berberes. c'est bizzare meme en espagne la ville Albaracin qui etait une taifa gouverne par les banu rassine les espagnoles cherchent une origine celtique " alba racin" qui veut dire montagne de la vigne..toute les fontaines puits ou hammames portent le nom de ceux qui les possedent ou construit (ain etturk ain senhadja oued zennati....) ou bien quelque chose qui les qualifie ( tlemcene -fontaine abandonné- tlelemly -fontaine de l'argile- bir ldjir) .nb: in amenas n'a rien a voir avec ain oum ennas.... in amnas veut dire place des chameaux.voici la liste des berberes selon ibn khaldunhttp://pages.infinit.net/savoir/berbere/genealogie.htmet voici ce que donne l'encyclopedie sur la famille des ibn racin qui donne banu racin en arabe classique et bourassin en algerienhttp://www.asso-chc.net/article.php3?id_article=93
hocine
05/11/2007 - 553

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