Parmi les sites qui symbolisent la ville de Mascara, le jardin Pasteur figure en haut de la liste de par sa vocation à la fois culturelle, touristique, environnementale et sportive. C’est l’un des traits caractéristiques qui définissent l’identité de la cité de l’Émir Abdelkader tant cette mythique structure traduit le parcours jalonné des faits et des actes que l’histoire de la ville conserve.
Appelé communément “promenate” (promenade) par les nostalgiques de la région, le jardin Pasteur est situé en plein centre-ville et abrite plusieurs structures non exploitées.
Depuis ces deux dernières décennies, les Mascaréens du troisième âge assistent impuissants à la démolition des sites historiques auxquels ils restent attachés. Certes, cette structure a échappé à la démolition, mais sa situation est loin de recueillir l’adhésion de la majorité, tant elle donne l’impression d’être abandonnée à son triste sort.
Plusieurs opérations ayant nécessité des sommes colossales ont été pourtant réalisées, mais les résultats obtenus ne traduisent pas l’objectif espéré.
La récente initiative enclenchée par les autorités et qui a été opérée sur plusieurs week-ends s’est articulée autour d’un vaste mouvement de volontariat basé sur des travaux de taillage des arbres, le chaulage des troncs d’arbres, le ravalement des murs, l’étalage de la peinture rouge et blanc sur les bordures des trottoirs, le désherbage ainsi que le lavage à grande eau.
Pour ces tâches spécifiques, les ouvriers exerçant dans différents organismes étatiques ont été réquisitionnés afin de restaurer cet espace d’inspiration, de réflexion, de lecture, de calme et de liberté.
Hier havre de paix, le jardin Pasteur est déserté par la population locale, car il ne présente plus ces caractéristiques. En effet, en l’absence des mesures de sécurité, les visiteurs s’abstiennent de se rendre au jardin, au risque de s’exposer aux dangers (vols, agressions et harcèlements).
Géré par l’APC de Mascara, la conservation des forêts a toutefois une part de responsabilité eu égard aux multiples arbres qui y sont plantés, tout comme la direction des services agricoles qui ont un droit de regard, car cet espace est peuplé d’animaux apprivoisés.
La direction de la culture peut s’y inviter, car il existe un endroit qui abrite une troupe théâtrale, mais également la direction de l’environnement car le site est écologique, tout comme les directions des sports et du tourisme, puisqu’il existe au cœur du jardin deux bassins, l’un pour adultes et l’autre pour enfants réservés à la baignade en été.
Faute d’être exploité à bon escient, le jardin est appréhendé par les résidents en quête de ressources, un vide dont profitent les désœuvrés pour le transformer en lieu de débauche.
Eu égard à l’importance que suscite ce jardin, les autorités de wilaya ont inscrit une opération d’envergure. Dans cette optique, l’ANDT (Agence nationale de développement du tourisme) a inscrit le site pour une éventuelle prise en charge qui vise l’aménagement de ces lieux lesquels se trouvent dans un état de dégradation avancée.
Le jardin Pasteur s’étend sur 3,71 ha et demeure le poumon de la ville. Le projet a fait l’objet d’une première estimation de l’ordre 1,1 MDA pour le nettoiement et l’entretien et 2,8 MDA pour les aménagements. Ces estimations peuvent être revues à la hausse, car les montants ne reflètent pas la réalité de l’évaluation des travaux de ce projet.
Le choix de cette agence n’est pas fortuit, puisque l’ANDT possède une expérience pour avoir déjà réalisé de grands travaux similaires dans d’autres wilayas, telles Annaba et Khenchela.
En marge de la Journée internationale du tourisme, organisée à Mascara, le premier responsable de cette agence a mis en évidence l’expérience cumulée par cette unité et qui se traduit par des résultats positifs.
Photo: Le jardin Pasteur. © D.R
A. B.
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Posté Le : 05/10/2021
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : A. B.
Source : liberte-algerie.com du lundi 4 octobre 2021