Mascara - Moctadouz


Marais de la Macta
Coordonnées géographiques :

Latit. 35 41’N, Longit. 00 l0’W
Altitude : O à 9 mètres
Superfcie : 23.000 ha
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Descriptif :

Les marais de la Macta abritent une grande diversité biologique, on y retrouve une grande variété d’espèces végétales halophyles, de nombreux invertébrés ainsi que des poissons. L’avifaune a fait l’objet de nombreux travaux par des ornithologues étrangers qui ont proposé son classement dès les années 1970 ayant recensé 47 espèces d’oiseaux d’eau dont 17 limicoles, 11 espèces marines et 16 espèces de rapaces ainsi que de nombreuses espèces terrestres, y compris celles qui sont rares telles que associations dans d’autres régionsl’outarde canepetière et la sarcelle marbrée La Plaine de hi Macta est une dépression triangulaire séparée du Golfe d’Arzew par un cordon dunaire bordé au Nord-Ouest par le massif de la Sebkha d’Arzew et au Nord- Est par la retombée Sud du plateau de Mostaganem, la plaine de Sig et de l’Habra qui la rolonge s’élargit fortement dans le sens Est-Ouest et atteint au Sud les contreforts de l’Atlas Tellien,les Monts de Ouled Ah et des Béni Chougrane à Mohammadia.Ces plaines reçoivent toute une série d’Oued dont les plus importants sont, d’Ouest en Est, l’Oued Sig, l’Oued Habra et l’Oued Tinn. La plaine de la Macta comporte à la fois des plans d’eau, des marais et des steppes plus ou moins humides situées en général en dessous de la côte des 9 m.

Type de zone humide continentale : N. Q. Sp.

Critères de Ramsar : 1 . 3 . 5.

Critère qui caractérise le mieux le site : 3

Justification des critères :

Critère 1 :

Les marais de la Macta représentent un type de zone humide rare en Afrique du Nord en raison de la diversité des milieux qu’ils renferment et notamment les sansouires qui rappellent les milieux de la Camargue en France. Ce site est unique en Algérie de par la présence d’une diversité de groupements de salsolacées annuelles qu’ils renferment et qui forment rarement de telles associations dans d’autres régions

Critère 3 :

Les marais de la Macta abritent une grande diversité biologique, on y retrouve une grande variété d’espèces végétales halophyles, de nombreux invertébrés ainsi que des poissons. L’avifaune a fait l’objet de nombreux travaux par des ornithologues étrangers qui ont proposé son classement dès les années 1970 ayant recensé 47 espèces d’oiseaux d’eau dont 17 limicoles, 11 espèces marines et 16 espèces de rapaces ainsi que de nombreuses espèces terrestres, y compris celles qui sont rares telles que associations dans d’autres régionsl’outarde canepetière et la sarcelle marbrée. La présence d’une végétation importante permet la nidification de nombreuses espèces telles que la poule sultane, le butor étoilé et le héron pourpré. La nidification de certaines espèces a été confirmée, par le passé, comme la sarcelle marbrée et la tadorne casarca. L’outarde canepetière y était présente toute l’année ainsi que le flamant rose (Ledant et al, 1981). Les poissons sont représentés par l’anguille (Anguilla anguilla) qui pénètre dans cette zone en raison de I‘embouchure de I’oued qui débouche dans la mer Méditerranée,ainsi que la carpe (cyprinus carpio), le barbeau (Barbus sp) et la gambuse (Gambusia affini ).De nombreux amphibiens et reptiles y sont également présents. Ce site, comparé aux zones humides d’El Kala, malgré sa grande richesse, n’a pas fait l’objet d’études importantes.

Critère 5 :

Les marais de la Macta ont fait l’objet de recensements depuis les années 1970 par de nombreux ornithologues (Ledant, Metzmacher, Jacobs) et l’administration forestière. Les effectifs ont largement dépassé les 20.000 oiseaux en 1977 (24.564),en 1978 ( 75.483) dont 55.000 himicoles et 40.799 oiseaux en 1979. Les derniers recensements de l’administration forestière n’ont pas atteint ces chiffres en raison d’une part des années de sécheresse qui ont touché la région de l’Ouest algérien et de la faible pression d’observation comparativement à l’étendue de ces marais. D’autre part, un recensement exhaustif ne peut se faire, l’équipe régionale du réseau de recensement hivernal de l’Oranie n’étant composée que d’une seule personne souvent démunie de matériel d’observation adéquat.

Caractéristiques physiques :

Géologie :

La Macta est une dépression sublittorale séparée du Golf d’Arzew par un cordon dunaire. Les terrains présentent des variations alluvionnaires et certains sols sont constitués par des alluvions argileux salifères, les marais proprement dit présentent des aluvions limono-argileux. Les formations géologiques datent du mécanisiez et sont responsables de la salinisation des plaines sublittorales de l’Oranie, une autre source de salinisation est l’évaporation de la lagune que constitue la plaine de l’Habra, après l’effondrement de la Thyrréneide et la transgression préflandrienne qui a de nouveau rempli d’eau de mer la grande dépression. L’évaporation de ce volume d’eau a contribué à augmenter les quantités de sels dans les strates alluvionaires. Dans la majeurepartie de la basse plaine, les sols argileux présentent une grande accumulation de chlorure dans leurs horizons superficiels Hydrologie : Les marais de la macta font partie du grand bassin versant de la Macta qui fait 1.368 677 ha, ils sont alimentés par trois oueds permanents, l’oued Tinn, l’oued Habra et l’oued Sig. Ce dernier alimente davantage la basse plaine que les deux autres qui sont partiellement canalisés jusqu’à la rivière Macta, de nos jours celle-ci se jette directement dans la Méditerranée. La situation topographique basse de cette plaine ne lui permet pas de drainer facilement les eaux de pluie ramenées par un réseau hydrographique dense, ce qui facilite une submersion de la partie Nord ou l’altitude est inférieure à 1 mètre. La salinité de l’eau peut atteindre 3,7 à 11,3 g !!, dans le lac Bounefer la salinité varie de 12 à 60g Climat : Les pluies dans cette région ont souvent un caractère torrentiel et tombent en moyenne une cinquantaine de jours par an d’octobre à avril-mai. La période hivernale se caractérise aussi par une température clémente. La saison sèche s’étend de juin à septembre, juillet et août étant presque absolument secs et très chauds. La température moyenne du mois le plus chaud est de 33°C alors que celle du mois le plus froid est de 8°C Ces plaines sont balayées par des vents qui selon leur origine et la saison adoucissent ou exacerbent le climat. Ce sont surtout des vents du Nord Ouest ou de l’Ouest, plus rarement du Nord sauf en été.Un vent du Sud, le sirroco, peut se manifester qu’elle que soit la saison.

Caractéristiques écologiques :

On peut distinguer au niveau de la plaine plusieurs habitats, ceux constitués de marais et de basse plaine, de lacs de petites superficies ou sebkhas, ainsi que des zones steppiques formées par des groupements végétaux halophiles, des zones boisées et enfin des zones cultivées. La plaine de la Macta comporte à la fois des plans d’eau, des marais et des steppes plus ou moins humides situées en général au dessous de 9 mètres d’altitude. La superficie des zones les plus humides peut atteindre 100 km2, mais varie évidemment avec la pluviosité. Ses limites Nord et Ouest sont bien marquées ; celles du Sud Ouest, c’est-à-dire les marais proprement dits, sont généralement bien visibles grâce à l’existence de barrières argileuses. A l’Ouest de la plaine, on rencontre des pièces d’eau libre pourvues de végétation, en étroite relation avec ces marais. Les étangs, alimentés en eau par l’Oued Sig, sont permanents durant toute l’année. A l’Ouest de l’Oued Tinn, se trouvent quelques grands plans d’eau temporaires, peu profonds, entourés de vastes broussailles et de tamaris. Le voisinage de l’Oued Habra présente également des zones de tamaris inondables difficile ment accessibles. Les zones steppiques, dans les basses plaines, occupant de très grandes surfacescouvertes ’halipède, assurent la transition entre les zones humides et les zones cultivées, elles servent de lieux de nidification aux oiseaux et de zones de pâtures pour le bétail. Des champs de céréales et de vignobles se rencontrent sur les plateaux et dans les plaines qui ne sont pas atteintes par la salinité. Les zones boisées sont essentiellement constituées de pin d’Alep (Pinus halepensis) sur les contreforts des collines de Sig, et de genévrier (Juniperus sp) sur les dunes de la Macta. Les forêts de tamaris qui occupaient de grandes superficies ont régressé, ce ne sont plus que de très petits bosquets.

Flore remarquable :
Les marais de la Macta abritent une flore diversifiée représentée par des groupements de salsolacées annuelles considérées par Simmoneau comme étant rare au niveau del’Afrique du Nord. On y retrouve selon ce même auteur Salicornia europea qui est extrêmement rare en Afrique de Nord et en Algérie en particulier, ainsi que Spergularia Doumerguaei endémique à l’Oranie littorale, qui n’a été rencontrée que dans 2 ou 3 localités, Sueada maritima forme rarement des peuplement aussi importants en superficie. De nombreux groupements on été identifiés dans cette zone humide par Tafer en 1993.

Faune remarquable :
la Macta est réputée pour l’avifaune qu’elle abrite, particulièrement durant la période hivernale. En plus des migrateurs, de nombreux sédentaires trouvent dans cette zone un lieu favorable pour la nidification .


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