"Le ministère de l'Intérieur nous méprise"

- Pourquoi vous refuse-t-on l'autorisation de tenir votre congrès constitutif ' C'est la question que nous nous posons. Nous avons déposé les statuts du Mouvement national démocratique (MND) en mai 2009, puis en décembre 2010 et une troisième fois après la promulgation de la loi sur les partis politiques, où nous avons actualisé notre dossier et décidé de changer l'appellation de notre parti. Depuis, nous n'avons eu aucune réponse de la part du ministère de l'Intérieur alors que nous devrions àªtre parmi les premiers à  tenir notre congrès constitutif. C'est ce mépris que nous dénonçons, alors que les réformes politiques promises par le président de la République étaient censées changer l'échiquier politique et permettre l'émergence de nouvelles formations politiques qui ne soient pas dirigées par d'anciens ministres, ambassadeurs ou patrons d'organisations de masse.
- Vous affirmez que les réformes du Président sont entravées par certains cercles. A qui faisez-vous allusion ' Je vise ceux qui se sont arrogé le droit de choisir les personnes qui ont le droit de constituer des partis politiques. Cette situation n'a pas échappé aux citoyens, qui refusent cette mascarade et ne veulent plus àªtre représentés par les nouveaux-anciens acteurs ou par des gens qui doivent répondre de leurs actes devant la justice, alors que ceux qui veulent apporter un plus à  ce pays sont écartés.      
- Pour vous, il y aurait deux poids, deux mesures dans l'attribution des autorisations pour la formation d'un parti politique ' Absolument ! On privilégie ceux qui peuvent faire partie du nouveau schéma politique mis en place. Alors qu'il est clair que si l'on veut réformer le système, il faut un changement des mentalités et des pratiques existantes. Il faut qu'on cesse le clientélisme, le régionalisme et le népotisme. Nous sommes décidés à  nous battre pour que notre droit soit reconnu et nous espérons que la raison va l'emporter.