Mascara - PERSONNAGES

LA MOUBAYAA DE L'EMIR ABDELKADER : La nièce de L’Emir plaide pour une journée nationale



LA MOUBAYAA DE L'EMIR ABDELKADER : La nièce de L’Emir plaide pour une journée nationale
A l’occasion de la commémoration de la Moubayaâ (allégeance) à l ’Emir Abdelkader, en 1832, la petite nièce de l’Emir Abdelkader , Mme Zohour Assia Boutaleb, a exprimé son souhait pour que cette date commémorative soit décrétée journée nationale. ‘’Aujourd’hui on parle de la constitution et on oublie que la première a été celle de L’emir Abd-El-Kader, ainsi, je voudrais faire un appel pour que le 27 novembre soit une journée nationale’’.
L’Emir Abdelkader un homme d’exception, une icône, érudit, guerrier, fin politicien et connu surtout pour être le fondateur de l’état Algérien moderne avec une capitale itinérante.
Les exploits de l’émir ne sont plus à démontré, ils sont enseignés dans les plus prestigieuses universités du monde, plusieurs Mosquées et medersas ont été baptisées en son nom et même une ville aux Etats-Unis. Caracas Mexique Argentine cuba la France dans plusieurs villes la Suisse Genève plus précisément au siege de La Croix rouge international Comme chaque année depuis (187) ans maintenant, l’Algérie commémore les 27 novembres sa 1ere allégeance la ‘’moubayaa’’ c’était en 1832 à Mascara.

Histoire de la Smala
La Smala d'Abd El-Kader créée au lendemain de la destruction de Taqdemt, en mai 1841 ,cette véritable agglomération itinérante va prendre une importance croissante à mesure que Mascara,Tlemcen et autres fortins de l'émir seront tombés entre les mains des français,Elle répond à la nécessité de constituer un centre ,Outre la famille restreinte de l'émir et celles de ses proches ,elle est le refuge de tous ceux qui sont victimes de la conquête, les propriétés sont confisquées ou détruites. Au début de 1843 ,cette immense cité de plus de 339 douars compte entre 60.000 à 70.000 âmes . Elle est gardée par quelque 400 réguliers sous l'autorité de Ben Thami ou de Ben Arrach . L’Emir Abd El Kader Pendant la troisième décennie du 19ème siècle, face à la colonisation du Maghreb par l'armée française, le jeune émir Abd El Kader parvient à fédérer l'ensemble des tribus et organise la résistance. Il met en place une tactique de guérilla et organise l'Etat depuis plusieurs villes capitales. En 1839, la chute de Tagdempt marque une rupture. Abd El Kader réfléchit à la précarité de l'Etat : comment favoriser la concentration des forces et leur mobilité en empêchant les tribus de rechercher leur intérêt immédiat ? Il se souvient des discussions de son père et des chefs de tribus : faut-il persister à fixer des villes ? Abd el Kader conçoit alors une capitale mobile : la Smala. Renouant avec les anciennes traditions des tribus, cette véritable ville de tentes, qui abritait tous les métiers nécessaires à son organisation (selliers, armuriers, tailleurs,...) et même un très grand marché fréquenté par les Arabes, permettait de se déplacer en fonction des fluctuations du front. Basée sur un plan exotérique, cette ville, alternative à la ville, comprenait plusieurs dizaines de milliers d'habitants. Pendant des jours, Abd El Kader, assis en tailleur, dessina sur le sable le plan idéal de cette cité combattante, se basant sur les dessins, la géométrie et les bases conceptuelles de la pensée soufi. Il dessine et redessine la lutte, la foi et l'univers en forme de ville; La Smala, quant à elle, peut être considérée comme la forme urbaine de l'exode selon la tradition Abrahamique. Aujourd'hui, que vit-on ici ? Un exil ? Un exode ? Dans la Smala, « tout pouvait être empaqueté dans de grand draps de laine, car il fallait pouvoir partir vite, très vite. » Quels sont ici, les objets, les lieux de l'exode ou de l’installation ? Conçue, pensée dans, pour et par la lutte, la Smala peut ainsi s'entendre comme la forme urbaine du combat.

L’humanisme de l’émir Abd El Kader
Personnage emblématique de l’histoire d’Algérie, l’héritage politique, humaniste et même culturel qu’il a laissé derrière et plus particulièrement son humanisme, sa spiritualité interreligieuse et son ouverture au dialogue ont été sujet de plusieurs interventions et études présentées par les chercheurs du monde entier. Le personnage d’Abd el-Kader ben Muhieddine est surtout connu pour sa résistance à la conquête de l’Algérie entre 1832 et 1847. Au milieu du XIXe siècle, Abd el-Kader a préfiguré une approche équilibrée entre principes anciens et modernité. Politique et mystique, sa pensée et son action puisent dans une vision globale, et même parfois inspirée des événements de son siècle. Lucide face à l’impermanence des choses, il ne perd jamais de vue que l’histoire est une scène où se joue un dialogue constant entre volonté divine et destin de l’humanité. Au-delà d’un simple écho, il faut voir dans ces paroles la volonté de mettre en avant la figure du sage, de proposer un véritable modèle Abd El-Kaderien. Le livre d’Ahmed Bouyerdene, développe en détails l’existence d’un humanisme propre à l’Islam, lequel s’inspire notamment de la tradition soufie. Celle-ci n’est pas synonyme de l’humanisme occidental, avec lequel elle aurait davantage un « air de famille », mais elle est spécifique en ce sens qu’elle se fonde sur une aspiration spirituelle comme moyen pour l’homme de s’accomplir dans son entière dignité. C’est une manière de dépasser l’antinomie possible entre humanisme et humanité lorsque l’humanisme se dégrade en culte de l’homme. Or, l’ouvrage consacré à la figure d’Abd el-Kader vient justement illustrer ce propos, et ce, non pas à l’échelle d’une unique action individuelle, mais à l’échelle de toute une vie.


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