Paul Rousselot : Directeur Cimenterie d'Oggaz à Mascara au journaliste d'El Watan :
«Le ciment blanc est une opportunité pour diversifier les exportations de l'Algérie»
À la tête de la cimenterie Lafarge d'Oggaz, à Mascara, depuis une année, Paul Rousselot, l'un des cadres du groupe Lafarge dévoile, dans cet entretien confié à El Watan Économie, que le développement du secteur du ciment en Algérie exige beaucoup de connaissances qui ne peuvent s'acquérir que par la formation et le développement de compétences. Il annonce également que pour mieux séparer les différentes utilisations du ciment, d'autres types de ciment font l'objet de dialogue entre Lafarge Algérie et le client. Le ciment blanc de l'usine d'Oggaz, pour Paul Rousselot, est une opportunité pour diversifier les exportations de l'Algérie après avoir satisfait le marché local.
Propos recueillis par : Souag Abdelouahab
Quels sont les changements qui ont été opérés par le groupe français Lafarge depuis le rachat de la cimenterie d'Oggaz ?
Les changements ont commencé par la santé et la sécurité. Le souci majeur de Lafarge est que l'ensemble du personnel de la cimenterie travaille en sécurité et dans des conditions de travail saines. C'est vrai que l'usine d'Oggaz a été construite vite et bien, mais en matière de sécurité, les standards de Lafarge sont encore plus exigeants. Dans le but de concrétiser cet objectif, cette année, nous avons investi un budget de plus de 60 millions de dinars pour l'adoption des procédures nécessaires à la sécurité du personnel, collaborateurs et autres sous-traitants. Puis viennent la formation et le comportement du personnel, car des centaines d'heures de formation sont inscrites au programme. Avec la politique de Lafarge, je tiens à préciser, que si on parvient à être rigoureux dans le domaine de la sécurité et à prouver qu'on respecte nos employés, il y aura forcément un impact positif sur la performance industrielle. Je veux dire simplement quand on sait analyser honnêtement et avec compétence les causes d'un petit accident, on saura analyser aussi de la même façon les causes d'un problème purement technique. La seconde priorité de Lafarge en Algérie reste l'augmentation de la production. Bien sûr qu'on est conscients du niveau du marché local et du devoir qu'on a de savoir le servir le mieux possible. L'an dernier (2009), on a quand même réalisé une hausse de plus de 30% sur la production initiale, mais ce n'est pas fini.
On cherche toujours à améliorer la capacité de production de nos produits et on est en réflexion pour élever la gamme qui va nous permettre de fournir plus de ciments avec les mêmes équipements de cette usine. C'est une réflexion permanente et un souci constant. Seule la performance industrielle permet de servir le marché, cela exige beaucoup de connaissances qui ne peuvent s'acquérir que par la formation et de développement de compétences. A ce sujet, on vient de lancer un projet qui s'appelle Kafaât (compétences) où on va former notre personnel sur des périodes longues. Le premier programme qu'on vient de lancer concerne les opérateurs de conduite des installations et va s'étaler sur deux ans. Nous demandons toujours à nos agents de s'investir dans la formation parce que c'est leur propre développement et est par ricochet l'intérêt général de notre usine. Un bilan est en cours d'élaboration pour le développement d'autres compétences. Le fond de succès de Lafarge, depuis 170 ans, se traduit par notre volonté de donner envie aux gens de travailler chez nous. Donc, les changements ont commencé par la sécurité et le développement des compétences, deux conditions strictement nécessaires en vue de poursuive l'augmentation de la production et le développement de notre unité.
Pensez-vous augmenter le volume de la production afin de réguler le marché en proie à la spéculation ?
Actuellement, la capacité de production annuelle de ciment gris est de 2,5 millions de tonnes et 500 000 tonnes pour le ciment blanc. Des chiffres qu'on cherche, bien sûr, à développer. Pour cette année, nous visons à atteindre une production de 2,7 millions de tonnes de ciment gris. Sachant que 2,5 millions tonnes illustrent déjà 30% de plus par rapport à l'année 2008. Parallèlement, certaines augmentations et autres types de ciments relèvent bien entendu d'un dialogue avec nos clients.
La main-d'œuvre est-elle entièrement locale ?
Le personnel de la cimenterie d'Oggaz n'est pas complètement de la wilaya de Mascara. Il y a une partie de la main d'œuvre qui est venue des wilayas limitrophes, à savoir Oran, Mostaganem et Sidi Bel Abbès. Je tien à vous annoncer que la cimenterie compte, actuellement, un effectif de 700 employés et quelques centaines de sous-traitants.
Y a-t-il eu un apport de cadres appartenant à Lafarge ?
Le transfert des cadres de Lafarge vers la cimenterie d'Oggaz existe mais reste limité. Si vous voulez, là aussi on se base sur notre expérience. Lafarge a pour habitude d'opérer un transfert de compétences avec un nombre limité vers les pays d'accueil. A titre d'exemple, nous ne sommes que cinq expatriés. Un nombre qui restera inférieur à dix pour une durée limitée. L'expatriation de
Lafarge est un transfert de compétence. Donc, nous aurons terminé notre mission avec succès lorsqu'on pourra transmettre les clés à des compétences locales. C'est également l'un des objectifs de Lafarge. Dans les 78 pays où est installé le groupe, on a procédé aux mêmes opérations avec pour finalité un transfert de gestion, avec satisfaction, aux compétences locales.
Côté environnement, avez-vous apporté des mesures de protection ?
Lafarge respecte les lois du pays et se met aux normes européennes, cela est clair. Au sujet des mesures prises, nous prenons en charge la gestion et le traitement des déchets internes, et ce, par le recyclage, la revente et la valorisation à l'intérieur de notre propre four. Même les centaines de tonnes résultant des briques du four, on les jette pas, on les récupère et les recycle en tant que matière première de la carrière. Dans le cadre de la protection de l'environnement, on cherche, toujours, à mettre en œuvre les meilleures technologies disponibles, c'est notre politique. Je précise, dans ce contexte, qu'avoir les meilleures technologies disponibles, c'est bien et nécessaire, mais pas suffisant. Le succès de ces opérations est tributaire également du développement des compétences du personnel en entretien du matériel correspondant sur la performance environnementale. En réalité, nous sommes fiers d'avoir des cheminées qui ne fument pas et aimerions que les deux usines de Lafarge à savoir celle d'Oggaz et de M'sila soient citées comme un exemple du respect de l'environnement.
Quelle est votre lecture sur le prix pratiqué sur le marché parallèle ?
Ce qui se passe après la sortie de l'usine, nous ne le maîtrisons pas. Notre souci, c'est de veiller à ne pas faciliter ce genre de choses. A l'intérieur de l'usine, la vente du ciment se passe correctement et en dehors, notre responsabilité est dégagée.
Quelle est l'importance de la cimenterie d'Oggaz pour Lafarge ?
L'usine d'Oggaz est une usine récente. En plus, notre usine est l'unique cimenterie en Algérie qui propose le ciment blanc, un produit très rare même en Europe. C'est une bonne occasion pour diversifier les exportations de l'Algérie après avoir satisfait la demande nationale.
je suis ingénieur génie mécanique option énergétique
AISSAM BOUFENGHOUR - ingénieur génie mécanique - MILA, Algérie
19/03/2013 - 82676
salu je cherche un omplois dans la cimenterie de mascara.
je peut avoir l'adress de cette cimenterie .
merci
meilleur salutation
kada badreddine - operateur salle de controle SCAEK SETIF - setif, Algérie
28/10/2012 - 44420
Demande d'offre d'emploi
ABBACHE ABOULAKACEM - ingénieur d'état en génie mécanique 'construction mécanique' - mascara, Algérie
10/10/2012 - 42495
bjr,j'ai passé mon stage au niveau de votre cimenterie et j’aimerai bien avoir un poste sachant que j'ai master en matériaux de construction
boutaleb soumia - ingenieure en materiaux de construction - mascara, Algérie
13/09/2012 - 40125
Ingénieur d’état en Génie mécanique Option : Energétique
Master en Génie mécanique Option : énergétique et fluidique
DEUA en Génie climatique Option : Froid
Demande d'offre d'emploi
Kada aissa mohammed - INGENIEUR EN GENIE MECANIQUE A LINDE GAS ALGERIE - Oued tlelat Oran, Algérie
22/07/2012 - 36379
je cherche une présentation de votre cimenterie ou bien le processus
bourabah hichem - étudient - orann, Algérie
10/03/2012 - 28560
demande d empeloi
EMMAN .AHMED - mecanicien - TETOUAN, Maroc
23/01/2012 - 25962
j'ai travaillé dans une usine de ciment au Bénin (CIMBENIN,filiale du groupe HEIDELBERG Cement)j'ai bien envie de travailler da le groupe LAFARGE pour faire valoir mes compétences
DJIHOUAN Hervé - Technicien Supérieur en Génie Electrique - Cotonou, Bénin
18/01/2012 - 25638
je suis intéressé de travailler pour LAFARGE , je vous demande de bien vouloir m'envoyer votre email pour vous envoyer mon c.v. merci.
oudjedaoui abdelkrim - ancien cimentié formé par LAFARGE en france. - honaine cite nouvelle w. de tlemcen13580, Algérie
09/11/2011 - 21998
j ai l honneur de venir respectivement aupres de votre haute autorite solliciter un stage dans votre societe. je suis ingénieur d'etat génie civil laboratoire, au departement de laboratoire j ai egalement suivi une legere formation dans le domaine, et a present je subis une formation acceleree de perfectionnement en génie civil. dans l espoir de recevoir de vous une suite favorable, veuillez agreer monsieur,mes sentiments les plus sinceres
lakhdari yassine - ingéieur d'etat génie civil - el bayadh, Algérie
19/01/2011 - 10424
je suis chaudronnier mecanicien industriel.actuellemen assitant contremaitre dans mon pays.je recherche du travail en poste de mecanicien industriel en expatriation en Ethiopie ou autre pays comme quatar.
KLOUVI MESSAN GBEWOUYE - TABLIGBO
06/11/2010 - 8064
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Posté Le : 13/04/2010
Posté par : souag01
Ecrit par : Souag Abdelouahab
Source : souag.unblog.fr/