L'allégement des textes sur l'hôtellerie et le tourisme : un soulagement

Les textes sur l'hôtellerie et le tourisme ont disqualifié plusieurs gérants qui ont dû fermer en raison de leur incapacité à  se mettre en conformité avec les nouvelles normes. Il faut rappeler que la loi de 1999 avait fixé des conditions liées à  la surface de la chambre qui ne doit pas àªtre inférieure à  8 m2 ainsi qu'à la qualité du gérant qui doit disposer d'une licence ou d'un diplôme de technicien supérieur… La loi avait donné un délai d'une année aux gérants pour se mettre en conformité.L'application de ce texte avait mis à  mal plusieurs gérants qui risquaient la fermeture de leur commerce dont ceux situés à  Bouhanifia. Un nouveau décret paru en septembre 2009 vient alléger ces conditions. On peut citer l'obligation pour le gérant d'avoir une licence quelle que soit la spécialité, alors que la superficie retenue est de 3 m2 par lit.Ces allégements sont une «bouffée d'oxygène» car de nature à  permettre à  plusieurs hôteliers de «pouvoir rouvrir après de simples réaménagements», nous dit, soulagé, un responsable qui craignait la réduction du nombre de lits offerts.UN GRAND ABSENT, LES AGENCES DE TOURISME La richesse touristique d'une région, l'hospitalité des ses habitants ne suffisent pas à  elle seule pour attirer les touristes qu'ils soient nationaux ou étrangers ; c'est l'œuvre de professionnels, c'est-à-dire les agences de voyages. A Mascara, ces opérateurs sont au nombre de quatre, trois privés et un public, filiale du Touring Club d'Algérie. Force est de constater que ces agences de voyages ne s'occupent que de la billetterie et des voyages Omra. Il y a beaucoup de travail dans le domaine de la promotion du produit local, dans le thermalisme surtout. Selon un opérateur, ces derniers auraient eu «beaucoup de facilités pour attirer plus de clientèle sans que cela ne les ait tentés». Des remises de 10% leur ont été consenties, sans succès.Les responsables devront réfléchir lors de l'accord de nouveaux agréments à  exiger des dispositions claires dans le cahier de charges. Outre les volets culturel, le thermalisme, il y a des sites imprenables qui ne manqueront pas d'enchanter les touristes tels la plaine de Ghris, les monts de Beni Chougrane, les forêts récréatives de Timeksi, Zekkour et Nesmot. Il serait injuste de ne pas coller à  la liste des absents la compagnie Air Algérie qui a pourtant un aéroport à  Mascara et deux agences pour les réservations. Même les hadji sont obligés d'aller jusqu'à Oran ou Alger pour prendre l'avion en direction des lieux saints.BOUHANIFIA MÉRITE UN MEILLEUR ENVIRONNEMENTLa ville de Bouhanifia, qui vit de rentrées conséquentes générées par le tourisme, devrait soigner son look. Elle devrait faire quelque chose pour préserver le cachet de la ville. Outre ses ruelles exigües, le manque de places de stationnement, c'est surtout l'avenue principale avec son oued où se déversent des égouts à  ciel ouvert qui inquiète le plus. C'est un véritable dépotoir alors que son aménagement aurait pu servir de lieu de promenades, de kiosques de dégustation...Signe de bon augure, un chantier est ouvert pour alimenter la ville en gaz, ce qui pourrait soulager les habitants et les hôteliers qui suscitent l'ire des clients dénonçant, à  tout bout de champ, le comportement indigne des gérants qui s'obstinent à  ne vouloir mettre en marche les chaudières (pour la douche et le chauffage) que pendant quelques heures prétextant «les frais supplémentaires à  payer ».