Laghouat - A la une

Le DG de l'INESG: «La pensée coloniale est toujours en vie en France»



L'Algérie commémorait, hier mercredi, le 172ème anniversaire du génocide de Laghouat, perpétré par l'armée coloniale un triste 04 décembre 1852. Cet horrible massacre est considéré comme le premier «holocauste» dans l'histoire des guerres.

Près de 4.000 individus ont été exterminés dans ce génocide, où des obus chargés de chloroforme ont été utilisés pour faire le maximum de victimes. Saluant d'abord le travail de mémoire accompli par les différents médias algériens, le Directeur général de l'Institut national d'études de stratégie globale (INESG), Abdelaziz Medjahed, a rappelé qu'après la prise d'Alger en 1830 et l'odieux massacre de Laghouat vingt ans plus tard, « deux rois de France ont été déchus à cause de la résistance algérienne », a-t-il dit, ajoutant que « la colonie de peuplement est la pire forme de colonisation ». Apportant de précieux éclairages sur cette période sombre de l'histoire coloniale, le DG de l'INESG a plaidé pour « une décolonisation de l'histoire, mais pour cela, il faut d'abord décoloniser les esprits et les mentalités », a-t-il souligné, précisant que « la recherche de la vérité historique doit impliquer tout le monde, y compris les Algériens de l'étranger, et pas seulement se limiter aux chercheurs ou aux médias ». « Les crimes coloniaux de la France en Algérie ne sont pas ou peu connus, puisqu'au 19e siècle, les médias n'existaient pas comme aujourd'hui, les rares sources d'informations communiquées sur cette période de la colonisation en Algérie sont l'œuvre de médias américains, britanniques et suisses », a encore indiqué l'invité de la Radio. «S'il fallait une autre preuve sur la guerre d'extermination menée par la France coloniale, le cas de Laghouat est frappant, avec l'emploi, pour la première fois dans l'histoire, de l'arme chimique contre des populations civiles», a-t-il révélé. Rappelant que « rien ne peut vaincre la volonté des peuples, quelles que soient la puissance et la barbarie du colonisateur », Abdelaziz Medjahed a estimé que la « pensée coloniale est toujours en vie en France, à part peut-être les têtes qui ont changé », a-t-il martelé. Rappelant la décision de la France d'accorder l'immunité au criminel de guerre Netanyahu au mépris de la justice et du droit international, le DG de l'INESG, a rappelé que « le seul moyen de faire face aux desseins maléfiques des puissances impérialistes, est celui de fédérer les forces vives du pays, et la glorieuse révolution du 1er Novembre en est un parfait exemple ». Confirmant le fait que l'Afrique est en train de s'émanciper de l'ex-puissance coloniale française, comme récemment exprimé par le Sénégal et le Tchad, Abdelaziz Medjahed a rappelé que l'Algérie n'est pas étrangère à ce qu'il a qualifié de «conscientisation de l'Afrique depuis Frantz Fanon en 1958 au sommet d'Accra jusqu'à aujourd'hui, le plus important est de se libérer pas seulement du colonialisme mais des séquelles mentales du colonialisme», a-t-il conclu.




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