Laghouat - COMMUNES

La légende de l’oued M’zi.



La légende de l’oued M’zi.
L’oued M’zi, ce cours d’eau qui traverse Laghouat, est présenté par Juba comme étant la rivière donnant naissance aux sources du Nil …
N’est-ce pas fabuleux que de savoir qu’un oued algérien serait à la source du légendaire et éternel Nil ? Fabuleux oued qui, par son courant original et changeant ses disparitions sous terre, pour ressurgir plus loin, est fait pour alimenter la légende et impressionner l’imagination des anciens. Il prend sa source dans le versant sud de l’Atlas, irrigue Tadjmout, disparaît sous les sables pour refluer à Laghouat, se dérobe encore pour renaître en eaux galopantes sous le nom d’Oued-Djdi. Cette résurrection lui fait sillonner une distance d’environ 150 lieues pour échapper aux regards et se perdre dans les fonds d’un lac portant le nom de Chott Melghir. La mémoire orale des anciens ainsi que l’histoire liée au grand Aguellid de la Mauritanie occidentale donne encore plus de cachet prodigieux à l’oued M’zi.

Ainsi, les annales antiques sous la plume du très célèbre Pline, auteur et naturaliste romain disent «L’origine du Nil est dans une montagne de la Mauritanie inférieure, il y forme un lac marécageux nommé Milidès. Indigné, au sortir de ce lac, de couler dans des lieux stériles et sur des plaines de sable, il se cache sous terre, l’espace de plusieurs journées. Il reparaît bientôt dans la Mauritanie césarienne, chez les Massésiliens, en s’élançant d’un lac plus considérable que le premier et qui offre pour preuve d’identité les mêmes animaux.
Après avoir examiné en quelque sorte la civilisation des hommes dans ces localités, il se couche encore sous les sables, l’espace de vingt journées, jusqu’à ce qu’il atteigne le pays des Ethiopiens orientaux. Là, sentant qu’habitent des hommes, il jaillit probablement de la source appelée Nigris, puis, servant de limite entre l’Afrique et l’Ethiopie, peuplées, sinon de nations nombreuses, du moins d’animaux sauvages, de bêtes farouches, et couvertes d’immenses forêts.
Il coupe en deux l’Ethiopie sous le nom d’Astapus qui, dans la langue du pays, veut dire : «eaux sortant des ténèbres».



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