Hassi R’mel (Laghouat) - Les espèces vivantes menacées par les bourbiers des entreprises

Les entreprises gazières et pétrolières implantées dans la zone industrielle de Hassi R’mel continuent de décharger spontanément leurs déchets en milieu ouvert, constituant, ainsi, un danger réel pour l’environnement et les espèces vivantes.

Encore une fois, des éleveurs activant dans la zone industrielle de Hassi R’mel relèvent le problème de la pollution causée par les rejets spontanés des différentes entreprises, qui sont responsables de la mort de nombreux animaux.

«Une chamelle a été trouvée morte récemment à côté de flaques d’un liquide utilisé par une entreprise nationale pour tester l’état des pipes… L’animal semblait avoir bu de ce liquide», déclare un des éleveurs de la région.

Cette situation a poussé les autorités locales de Hassi R’mel à constituer une commission composée de différentes institutions pour enquêter sur cette affaire.

«La commission constituée a pris des échantillons de ce liquide qu’elle a remis à des laboratoires spécialisées pour procéder à des analyses et comprendre les raisons qui ont causé la mort de cet animal. Selon les résultats, une décision sera prise pour éventuellement indemniser le propriétaire de cet animal», précise Benothman Ammer, président de l’APC de Hassi R’mel.

Dans le même sillage, on a constaté que chaque jour la pollution dans cette zone industrielle augmente. Des bourbiers prolifèrent seulement à quelques kilomètres de la ville de Hassi R’mel.

C’est ce qu’on a constaté autour du module 2 de l’entreprise Sonatrach, où des mares d’eau ont été constituées sans aucune digue de terre, souvent utilisées comme protection.

«Ces mares sont extrêmement nocives pour l’environnement. Tout cela se déroule sous le regard des responsables des entreprises activant dans cette région. De ce fait, les autorités locales doivent entreprendre des actions décisives afin de réduire l’ampleur de ce phénomène qui menace de nombreuses espèces vivantes», réclame un autre éleveur rencontré par El Watan.


Taleb Badreddine