Laghouat - PATRIMOINE

Djamâa El Kebir, ou la mosquée d’El Seffah, Un patrimoine islamique culturel distingué



Djamâa El Kebir, ou la mosquée d’El Seffah, Un patrimoine islamique culturel distingué
La mosquée a été construite par l’architecte et astronome italien, Giacomo Molinari, qui est venu à Laghouat avec cinq autres architectes italiens pour la reconstruction de la ville, à l’image du fort Bouscaren, de la caserne Bessières et l’église Saint-Hilarion.

Djamâa El Kebir, ou la mosquée d’El Seffah, est l’ une des principales mosquées de la ville de Laghouat compte parmi les plus anciennes mosquées de la ville. Ce lieu de culte bâti en 1874 sur la colline de Tizgrarin, s’étale sur une surface de 1200 m². Ce qui lui permet d’ avoir une vue ouverte sur l’horizon en centralisant les différents quartiers et rues de l’ancienne ville de Laghouat, où elle peut vue à une distance de 100, voire 150 mètres.

Cette mosquée, fondée sur les ruines de la maison d’El Seffah, qui était la maison d’El Khalifa Ben Salem, le régent de Laghouat durant le règne de l’Empire ottoman, a été construite par l’architecte et astronome italien, Giacomo Molinari, venu à Laghouat avec d’autres architectes italiens pour la reconstruction de la ville, à l’image du fort Bouscaren, de la caserne Bessières, de l’église Saint-Hilarion (une copie conforme de l’église Sainte-Sophie, qui sera édifiée en 1901).

Cette bâtisse historique inestimable, faite avec des matériaux de construction locaux, comme l’argile sèche, la pierre taillée, la brique cuite, ainsi que la tuile et la chaux, est caractérisée par son architecture, un mélange de styles gothique et néo-mauresque, qui prennent un plan de construction carré, contrairement au plan rectangulaire de l’architecture arabo-islamique.

Djamaâ El Kebir, appelé localement Soumaâ pour son grand minaret carré (le premier construit à Laghouat), était une forteresse solide, imprenable contre les différentes campagnes déclenchées par la colonisation française envers la religion islamique et la langue arabe, où il avait regorgé d’activités religieuses et socioculturelles, en jouant, au fil des années, différents rôles dans l’éducation de l’islam et la mémorisation du Coran et l’enseignement de la langue arabe aux adultes et aux enfants, tous âges et sexes confondus, et ce, grâce à des grands cheikhs de Laghouat, qui s’y sont succédé, dont Kazouai, Hadj Tayeb Cheikh Djalloul et aussi Bachir Mebarki. Durant le Ramadhan et à l’heure du f’tour, El Seffah était également la seule place pour annoncer la rupture du jeûne à travers des coups de canon.


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