Clap de fin pour la campagne des élections locales anticipées. Samedi prochain et après 3 jours de silence électoral, les plus longs pour plus de 134000 candidats, inscrits sur les listes des 48 partis politiques en lice ou sur des listes indépendantes, l'urne tranchera. Les Algériens sont invités à glisser leur bulletin pour choisir leurs représentants locaux aux niveaux wilayal et communal. Mais combien le feront-ils' Les candidats qui se sont démenés pendant 3 semaines pour convaincre les électeurs de la viabilité de leur programme, sauront, une fois le taux de participation révélé, s'ils ont réussi passablement ou avec brio, leur examen de passage. Quel que soit ce taux, il y aura des lauréats avec ces nouvelles assemblées de wilaya et ces présidents d'APC fraîchement élus, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune aura tenu son engagement, en parachevant le renouvellement des institutions de l'Etat. Après le référendum du 1er novembre 2020 portant révision de la Constitution, les élections législatives du 12 juin dernier, l'installation de la Cour constitutionnelle, du Cnese, la création de l'Observatoire national de la société civile et du Conseil supérieur de la jeunesse, ainsi que la révision des Codes électoral et communal, le dernier jalon dans le processus de l'édification d'une Algérie nouvelle est le rendez-vous électoral de ce samedi, comme l'a déjà affirmé, le président Tebboune, assurant que les élections locales anticipées permettront «d'élire des assemblées représentatives, à même de prendre en charge les préoccupations et les aspirations des citoyens». Et la question est de savoir si les nouveaux locataires des APW et APC vont réussir leurs missions' Car, réussir l'examen de l'urne, n'est pas une fin en soi, mais le début d'un mandat laborieux durant lequel il est attendu de chaque élu de tenir ses promesses électorales. Le prochain responsable de la commune de Baghaï (Khenchela) ou celui qui raflera la mise dans la région d'El Matmar (Relizane), ne devra pas se trouver des excuses d'être une zone d'ombre pour justifier son échec à ériger sa commune en locomotive du développement local. Car même si le président Tebboune a décidé de prendre en charge ces localités enclavées et déshéritées, notamment en termes de raccordement aux réseaux d'AEP et d'assainissement, de réalisation de routes rurales, de salles de soins, d'écoles ou l'habitat rural..., cela ne décharge, nullement, ledit maire de sa responsabilité de chercher des opportunités pour promouvoir l'investissement, créer de l'emploi et veiller, de manière générale, à instaurer un cadre de vie agréable dans sa commune. Certes, le Code électoral devra être revu pour donner plus de liberté d'action sur le terrain. Il n'empêche qu' en un mot comme en mille, le maire ou l'élu au niveau de la wilaya, devra se retrousser les manches pour réaliser les promesses faites aux électeurs, sinon tout sera perdu. Ni la confiance ne sera de retour ni l'Algérie nouvelle ne verra le jour. Il s'agit là du lourd fardeau que portera chaque nouvel élu, dès samedi prochain. C'est dire que si le 27 novembre est consacré comme étant le jour «V», il ne sera cependant pas seulement un jour de vote, mais le premier jour de «vérité» pour ceux que les électeurs auront élus. Une vérité quinquennale concrétisée, quotidiennement, à travers des initiatives nouvelles et des idées ingénieuses. C'est là le seul moyen de réaliser le rêve d'une Algérie nouvelle et de fermer, définitivement, le long registre, des malversations des maires et autres élus, alimenté pendant plus d'une vingtaine d'années. Samedi prochain donc, le président a appelé plus de 23, 7 millions d'électeurs et électrices à se rendre aux bureaux de vote pour choisir leurs représentants, parmi plus de 134000 candidats. Quelque 800000 encadreurs seront mobilisés pour le bon déroulement du scrutin dans 61696 bureaux et 13326 centres de vote. Un budget de plus de 8,6 milliards de dinars a été alloué pour les dépenses liées à l'organisation des élections locales. C'est dire que toutes les conditions sont réunies pour réussir ce rendez-vous électoral et que, du côté des autorités, l'engagement est tenu. Reste maintenant à la classe politique et aux candidats indépendants, d'honorer leur part de serment. Sans cela, l'Algérie ratera le coche.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 24/11/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Hasna YACOUB
Source : www.lexpressiondz.com